Éloge de la folie - Érasme (1509) ; L'Utopie - Thomas More (1516) - Les concepts humanistes

Thèmes abordés

Éloge de la folie, Érasme, L'Utopie, Thomas More, humanisme, HLP Humanités Littérature Philosophie, critique, sagesse

Résumé du document

À travers ces extraits, ce TD vous propose une analyse rhétorique et stylistique des idéaux humanistes de 2 auteurs, Érasme et More.

Extraits

[...] Éloge de la folie - Érasme (1509) ; L'Utopie - Thomas More (1516) - Les concepts humanistes I. Éloge de la folie, Érasme On peut distinguer trois caractéristiques de style de l'auteur : - On retrouve la caractéristique de style d'un texte argumentatif. L'auteur cherche à convaincre le lecteur en employant par exemple l'interrogation rhétorique : « À vrai dire, s'ils avaient le moindre bon sens, quelle vie serait plus triste que la leur et plus à fuir ? ». L'auteur explique ici la place finalement peu enviable qu'occupent les souverains parce que leur pouvoir implique de hautes responsabilités. [...]

[...] Pour éviter ce risque, les Utopiens ont pris plusieurs dispositions. Tout d'abord, les Utopiens ont choisi de faire travailler des personnes qui habituellement ne travaillent pas, très souvent les femmes ou les hommes quand dans certaines circonstances ce sont elles qui travaillent à leur place. Ensuite, les Utopiens font travailler également les religieux, les riches et propriétaires terriens ainsi que leurs domestiques ainsi que les mendiants et les faux malades. Les Utopiens font le choix également de distinguer les activités vraiment utiles des activités inutiles car produisant des objets appartenant seulement au luxe et au plaisir et dont on peut se passer et de faire travailler à des activités vraiment utiles ceux qui s'employaient à des tâches superflues. [...]

[...] En effet, les Utopiens invitent à faire la distinction entre le nécessaire et le superflu, ce qui est une valeur fondamentale chez les humanistes. Par opposition, la société réelle est donc critiquée. C'est le principe de l'utopie de se servir d'une société présentée comme idéale pour critiquer les sociétés réelles. L'auteur dénonce ainsi toute une partie de la population qui est détournée du travail alors qu'il n'y a pas de raison. L'auteur dénonce d'une certaine manière l'hypocrisie également, la fainéantise de mendiants ou de feux malades qui trouvent des prétextes pour ne pas travailler. [...]

[...] C'est donc une manière pour lui de dénoncer la société de son temps, une société injuste, marquée par de profondes inégalités, une société dans laquelle tout le monde travaille également et c'est alors une manière pour l'auteur de dénoncer l'oisiveté et la fainéantise de certains. Enfin l'auteur prône la modération dans les désirs, dénonçant ainsi la frivolité des m?urs de son temps, en tout cas de certains. L'utopie a donc une visée moralisatrice et a pour but de nous faire réfléchir sur le monde qui nous entoure. [...]

[...] La folie permet de se détourner des affaires sérieuses. En effet, dans cet extrait, le philosophe humaniste explique tout d'abord d'une certaine manière que la position du souverain est peu enviable parce que ses décisions sont très importantes sur la vie de ses citoyens. Érasme explique que si le souverain était pleinement conscient des hautes responsabilités qui sont les siennes, il perdrait à la fois le sommeil et l'appétit. La folie permet donc justement de se détourner de la conscience de ses responsabilités. [...]