Bergson, Le rire - publié le 23/05/2019

Résumé du document

Fiche de lecture de l'ouvrage Le Rire de Bergson. Il précise sa théorie sur ce qui provoque le rire chez l'homme, ce qui le conduit aussi à parler de théories de l'art.

Extraits

[...] « Ainsi, qu'il soit peinture, sculpture, poésie ou musique, l'art n'a d'autre objet que d'écarter les symboles pratiquement utiles, les généralités conventionnellement et socialement acceptées, enfin tout ce qui nous masque la réalité, pour nous mettre face à face avec la réalité même. » Art = vision plus directe de la réalité. « C'est à force d'idéalité qu'on prend contact avec la réalité » : voir plus directement la réalité implique « une certaine immatérialité de la vie », ce qu'on nomme « idéalisme ». oo L'art vise toujours l'individuel : « Ce que le peintre fixe sur la toile, c'est ce qu'il a vu en un certain lieu, certain jour, à certaine heure, avec des couleurs qu'on ne reverra pas. [...]

[...] » oo Tout produit de l'art est singulier mais finit par être universellement reconnu. Nous reconnaissons qu'il est vrai bien qu'il soit unique par « l'effort qu'il nous amène à faire sur nous pour voir sincèrement à notre tour. » « Ce que l'artiste a vu, nous ne le reverrons pas, sans doute, du moins pas tout à fait de même ; mais s'il l'a vu, l'effort qu'il a fait pour écarter le voile s'impose à notre imitation. » oo Universalité, généralité = effet produit par l'œuvre d'art. [...]

[...] oo D'où l'explication du comique de répétition au théâtre : du mécanique plaqué sur du vivant. # Du mécanique plaqué sur du vivant idée d'une « raideur appliquée sur la mobilité de la vie » oo Toute mode est risible. La mode contemporaine ne nous fait pas rire car nous y sommes habitués ; mais un homme qui s'habillerait aujourd'hui selon une mode d'autrefois nous ferait rire : nous avons le sentiment qu'il est déguisé, nous distinguons le costume de sa personne. [...]

[...] oo « On obtiendra un mot comique en insérant une idée absurde dans un moule de phrase consacré. » oo Chaque mot a un sens propre qui désigne une action ou un objet concrets, et un sens figuré plus abstrait « on obtient un effet comique quand on affecte d'entendre une expression au propre, alors qu'elle était employée au figuré » oo Le comique naît d'un traitement mécanique de la vie la pensée est vivante le langage, qui traduit la pensée, doit être aussi vivant qu'elle comique de mots = appliquer des structures mécaniques au langage : # Inversion (ex mettre le sujet à la place du complément, et le complément à la place du sujet) # Interférence de 2 systèmes d'idée dans la même phrase. [...]

[...] Titres des comédies (L'Avare, Le Misanthrope, etc.) = noms de types et non noms d'individus. Dans le cas de Tartuffe, son nom devient un type : nous parlons d'« un Tartuffe ». oo Le poète tragique ne s'inspire pas des autres hommes pour créer des tragédies, il se sert de l'introspection. « Si les perso que crée le poète nous donnent l'impression de la vie, c'est qu'ils sont le poète lui-même, le poète multiplié, le poète s'approfondissant lui-même dans un effort d'observation intérieure si puissant qu'il saisit le virtuel ds le réel et reprend, pour en faire une œuvre complète, ce que la nature laissa en lui à l'état d'ébauche ou de simple projet. [...]