La nature fait-elle bien les choses?

Résumé du document

Il n'est pas rare d'entendre dire que la nature fait bien les choses, chez une majorité d'individus s'émerveillant devant la naissance d'un nourrisson ou devant l'épanouissement d'une fleur touchée par la rosée. Cette idolâtrie de la nature se retrouve également dans leur mode de consommation avec une hausse de l'achat des aliments dits « bio » et un goût davantage prononcé pour les modes de transport dont la pollution est limitée.
Or, on sait déjà que la nature ne répond pas à tous les besoins des individus. D'autres activités comme le travail sont chargées de continuer l'œuvre de la nature là où celle-ci s'est arrêtée, en créant des moyens ainsi que des moyens de moyens de façon à répondre aux besoins de chaque individu.
Il semble alors paradoxal que l'on puisse penser que la nature fait bien les choses s'il faut compléter les actions de cette dernière par l'intervention de l'homme.
Se pose donc bien le problème suivant : peut-on réellement dire que la nature fait bien les choses ?

Extraits

[...] La nature fait-elle bien les choses? Il n'est pas rare d'entre dire que la nature fait bien les choses, chez une majorité d'individus s'émerveillant devant la naissance d'un nourrisson ou devant l'épanouissement d'une fleur touchée par la rosée. Cette idolâtrie de la nature se retrouve également dans leur mode de consommation avec une hausse de l'achat des aliments dits bio et un goût prononcé pour les modes de transport dont la pollution est limitée. Or on sait déjà que la nature ne répond pas à tous les besoins des individus. [...]

[...] L'organisation de la nature est complexe. Elle est réglée pour satisfaire un maximum d'individus, mais on connaît déjà les limites de la nature, par exemple au niveau de ses ressources, qu'il s'agisse des matières premières telles que le pétrole ou le gaz naturel. La nature est soumise à l'Homme et à ses envies. L'Homme dérègle comme il le veut les espaces naturels et engendre des catastrophes lorsque son exploitation de la nature est trop intense. Certes, la nature ne fournit pas toutes les ressources nécessaires au développement de l'Homme, mais elle lui apporte le sentiment du sublime lorsque les paysages sont grands, effrayants, et se dévoilent sur une vaste étendue, citons par exemple les chutes du Mississippi qui sont un exemple de nature sublime, ce genre de paysage touche l'individu et lui offre un spectacle sublime. [...]

[...] Pour résoudre ce problème, nous avons pris l'hypothèse selon laquelle la nature ne ferait pas bien les choses. Pour ce faire, nous avons vu que Platon remet en cause l'existence même de la nature en remettant en cause l'art et l'artiste ensuite nous avons vu les limites de la nature ainsi que le rôle joué par la technique. Au terme de cette analyse, on peut donc dire que le problème est partiellement résolu. En effet, l'hypothèse a permis de constater que la nature est inefficace sur certains points, mais elle n'en demeure pas moins la fondatrice des choses de première nécessité qui font de l'Homme un être vivant. [...]

[...] Platon soulève ainsi un deuxième problème, à savoir comment une nature irréelle pourrait être une bonne créatrice. La nature et les choses qu'elle produit ont des limites. En effet, on ne soigne pas une répression avec des feuilles d'eucalyptus, mais à l'aide de médicaments qui ne sont pas fournis par la nature. C'est là que l'on peut vraiment remettre en cause cette nature qui s'avère être inefficace lorsqu'il s'agit de traiter les maux de l'humanité. La nature est donc complétée par la technique. [...]

[...] On constate que le thème abordé ici révèle un problème, car on s'aperçoit à travers le paradoxe que toutes les choses existantes ne sont pas de résultat d'une opération naturelle. Bien qu'une majorité d'individus pense que la nature fait bien les choses, il parait évident que cette affirmation peut être remise en cause lorsque l'on s'intéresse à ces choses Au problème peut-on réellement dire que la nature fait bien les choses ? s'accorde l'hypothèse suivante : on ne peut pas dire que la nature fait bien les choses. [...]