Régulièrement, les actions que nous effectuons se heurtent à certaines limites. Qu'il s'agisse de la loi, de nos pratiques familiales ou du souci de ne pas causer de tort à ceux qui nous entourent, la portée de nos choix trouvent des résistances et des oppositions. Ce faisant, ces contraintes empiètent sur notre liberté d'agir, et non éprouvons parfois l'impression d'une liberté incomplète. Il est par conséquent tentant d'affirmer qu'à l'inverse, vivre librement consisterait à s'affranchir du maximum d'obligations et de règles, afin d'expérimenter la véritable liberté. Autrement dit, être libre, est-ce vivre sans contraintes ?
[...] Autrement dit, la liberté ne se mesure pas à notre capacité de nous affranchir des règles de droit, mais au contraire à notre capacité à utiliser notre libre-arbitre pour choisir les contraintes qui nous permettrons d'être libres. C'est en ce sens que la Constitution garantit un droit à la « recherche du bonheur » : la société définit un cadre dans lequel nous sommes autorisés à évoluer, et nous devons nous y orienter nous-mêmes. III. La liberté se définit en réalité comme une contrainte surmontée, car il n'y a de liberté que sociale A. La société permet la liberté En supposant que nous vivions seuls, serions-nous pour autant libres ? [...]
[...] Autrement dit, être libre, est-ce vivre sans contraintes ? En effet, nous mesurons généralement notre liberté à notre capacité à agir ou faire sans être contredit ou empêché. En latin, « libertas » désigne d'ailleurs la condition du citoyen libre, par opposition à celle de l'esclave. Il convient donc de se demander dans quelle mesure la liberté se définit par l'absence de toute contrainte. Dans cette perspective, nous verrons dans un premier temps que vivre sans tenir compte des contraintes permet à première vue d'être libres, avant de voir que toutes les contraintes ne limitent pas notre liberté. [...]
[...] Notre liberté est-elle donc limitée pour le bien de la société ? Si la liberté se définit comme l'expression illimitée de notre volonté, force est de constater que nous ne sommes pas libres. Chaque fois que nous enfreignons une règle, nous nous exposons à une sanction, et la Constitution précise d'ailleurs que « nul n'est censé ignorer la loi ». Par conséquent, pour commettre son crime sans risquer le châtiment, Lafcadio prend soin dans Les caves du Vatican de ne pas être entendu. [...]
[...] Autrement dit, l'idée de liberté absolue n'a pas de sens car elle prive les actions de leur motivation première : construire une relation avec autrui de manière apaisée et sans danger pour nos vies. Les contraintes apparentes auxquelles nous nous soumettons en société constituent donc en fait des pré-requis nécessaires à l'organisation de la liberté définie comme droit à vivre en société. En ce sens, la liberté est une somme de contraintes surmontées. Conclusion : Ainsi, l'idée que vivre librement impliquerait de vivre sans contraintes est un paradoxe, car la liberté au sens absolu n'a pas de sens. [...]
[...] Enfin, nous verrons que ce que nous prenons pour des contraintes constitue en fait les conditions de notre liberté. I. Vivre sans tenir compte des contraintes permet à première vue d'être libre A. Nous vivons entourés de contraintes Dans nos démocraties modernes, nous bénéficions généralement d'un certain nombre de libertés : liberté d'aller et venir, liberté de travailler et de se syndiquer, d'exprimer démocratiquement son opposition, liberté de vote, liberté d'avoir un culte ou de ne pas croire, etc. Nous ne sommes pas seulement libres dans le sens où nous ne sommes pas en état d'esclavage, nous bénéficions de droits qui nous permettent d'exprimer notre volonté dans différents champs de notre vie : champ politique, sphère privée, etc. [...]
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