Prises d'Édesse, Jérusalem, faiblesse des Francs, renouveau du djihâd, poliorcétique arabe, siège d'Édesse, assaut sur Jérusalem, vision musulmane
Les deux textes présentés aujourd'hui sont des récits historiques traitant des prises respectives d'Édesse par Zengî et de Jérusalem par Saladin. Le premier document est rédigé entre 1140 et 1160 à Damas dans le but érudit de composer une histoire globale du Proche-Orient de l'époque. Quant au second document, il est écrit vers la fin du XIIIe siècle et correspond plus à une chronique centrée sur la famille des Ibelin. L'auteur du premier texte se prénomme Ibn al-Qalânisî de son nom Hamza ibn Asas Abu Ya'la ibn Al-Qalânisî.
[...] L'accord stipulait une durée limite de quarante jours pour quitter la ville. Mais à la fin de ce délai, quinze mille pauvres qui n'avaient pu payer la somme demandée furent emmenés en esclavage dans des cités musulmanes. Les chrétiens orientaux restants furent quant à eux soumis à la rançon puis à la jizya (capitation), alors en usage pour les « protégés ». Enfin, après la chute de la ville le 2 octobre, Saladin fait enlever tous les signes chrétiens dans la ville. [...]
[...] Il aurait alors fallu dix besants pour les hommes, cinq pour les femmes et deux pour les enfants. Certains habitants choisirent la mort afin que leur corps soit enterré à Jérusalem et les chefs de la ville durent réunir les sommes nécessaires pour les pauvres. Il y eut en cela très peu de solidarité et malgré les efforts il fût impossible de réunir les sommes, des hommes captant les richesses pour fuir avec, à l'instar du patriarche Héraclius qui fit transférer les trésors du Saint-Sépulcre et d'autres églises de Jérusalem vers Tyr plutôt que de payer pour les pauvres. [...]
[...] Il rend donc compte des événements dont il fût un témoin direct. Par exemple, il accompagne son seigneur Balian d'Ibelin lors d'une ambassade de Guy de Lusignan à la cour de Raymond III de Poitiers en 1187 et, la même année, il suit son maître à l'arrière-garde de l'armée lors de la Bataille d'Hattîn. La base de la chronique d'Ernoul est une traduction du XIIIe siècle de l'œuvre de Guillaume de Tyr rédigée dans le royaume de Jérusalem de la moitié à la fin du XIIe siècle. [...]
[...] En effet, ce dernier présente Saladin comme un souverain magnanime et en fait une sorte d'idéal chevaleresque. Dès les premières lignes du second texte (lignes 3 et l'auteur insiste sur la mansuétude dont fait preuve le sultan Saladin envers Jérusalem, en leur promettant les mêmes gages de bonne volonté qu'il s'engagea à tenir auprès des habitants d'Ascalon deux mois plus tôt. Cet accord consistait en le fait de laisser aux habitants 40 jours pour évacuer la ville en échange d'une petite rançon par tête. [...]
[...] Depuis le Mont Sion, des observateurs lui rapportent alors les mouvements dans la ville. Même si l'auteur omet cet aspect, Saladin mit lui aussi en branle des groupes de sapeurs contre les fortifications. En parallèle de cette stratégie, c'est plus de quarante machines de siège que Saladin déploie face aux remparts, chiffre très sous-évalué par Ernoul qui ne parle que d'une douzaine de pierrières et de mangonneaux à la ligne 21. Nous avons déjà évoqué les mangonneaux précédemment, mais en ce qui concerne les pierrières, ces dernières sont des pièces d'artillerie typiquement médiévales actionnées via un balancier. [...]
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