Élite libérale, fascisme, Première Guerre mondiale, entre-deux-guerres, Allemagne, Mussolini, Hitler, politiques
L'histoire n'est pas toujours un bon professeur, mais elle est un miroir obstiné. Parmi ses leçons les plus troublantes figure celle-ci : dans les moments de crise, les élites libérales, soucieuses d'ordre plus que de justice, ont parfois cru pouvoir dompter l'extrême droite... avant de lui céder le pouvoir. L'exemple le plus funeste de ce pacte faustien reste sans doute l'Allemagne de l'entre-deux-guerres. C'est l'histoire d'une démocratie trahie non pas par des hordes barbares venues du néant, mais par ceux qui prétendaient la défendre contre les "excès".
[...] À l'heure où l'extrême droite monte dans plusieurs démocraties, quand les inégalités explosent et que les institutions chancellent, il convient de se souvenir que le danger ne vient pas toujours d'un coup d'État brutal. Il vient aussi de ces mains gantées qui, au nom de la stabilité, déverrouillent la porte de la démocratie pour ceux qui veulent l'abattre. Le rôle des libéraux est alors crucial. Non pas d'être les geôliers de la peur, mais les architectes du courage politique. Car si la démocratie meurt parfois sous les cris des foules, elle meurt aussi - et surtout - du silence des modérés. 18 mai 2025. [...]
[...] Les libéraux autoritaires, ou l'art d'ouvrir la porte au pire Les libéraux autoritaires, ou l'art d'ouvrir la porte au pire. (Quand la peur de la révolution accouche du monstre fasciste) L'histoire n'est pas toujours un bon professeur, mais elle est un miroir obstiné. Parmi ses leçons les plus troublantes figure celle-ci : dans les moments de crise, les élites libérales, soucieuses d'ordre plus que de justice, ont parfois cru pouvoir dompter l'extrême droite? avant de lui céder le pouvoir. L'exemple le plus funeste de ce pacte faustien reste sans doute l'Allemagne de l'entre-deux-guerres. [...]
[...] Les libéraux autoritaires sont balayés, écartés, parfois exécutés. On ne pactise pas avec la haine sans en payer le prix. Une mécanique récurrente : la peur de la gauche plus forte que celle de la haine Ce scénario n'est pas unique à l'Allemagne. En Italie, les élites libérales ont ouvert la porte à Mussolini en 1922. En Espagne, dans les années 30, une droite autoritaire a préféré le coup d'État de Franco à un gouvernement de Front populaire. Plus récemment, en Hongrie ou en Pologne, des dirigeants démocratiquement élus ont rogné les libertés au nom de la « protection » contre le chaos, avec la bénédiction de libéraux convertis à l'autorité. [...]
[...] L'autre, autoritaire, nationaliste, promettant de restaurer l'ordre et la grandeur perdue - celle de l'extrême droite nazie. Les libéraux autoritaires : les apprentis sorciers de la modération Face à ce dilemme, une partie des libéraux allemands, notamment les conservateurs dits « national-libéraux », font un calcul funeste : ils préfèrent s'allier avec les nazis plutôt que de voir la gauche accéder au pouvoir. Leur raisonnement ? Utiliser Hitler comme un outil, un moyen de canaliser les masses et de stabiliser la nation. Ils croient, ou feignent de croire, qu'ils pourront le contrôler une fois au gouvernement. [...]
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