Requiem, Anna Akhmatova, liberté, Staline, peuple russe, Russie, oppression, poésie, totalitarisme
Le but principal de ce document est de montrer que le Requiem d'Anna Akhmatova est une revanche des perdants de l'Histoire contre le totalitarisme de Joseph Staline.
[...] Anna Akhmatova fait, d'abord, du pouvoir stalinien, un ennemi symbolique et commun, apparaissant sous les traits nommés grossis d'un « mur aveugle et rouge ». En réponse à cette masse oppressante, elle fait figurer le combat qu'elle a choisi de mener au nom de tous les êtres souffrants. Cette idée apparait, ainsi, explicitement référencée, dès la préface du recueil, à travers les éléments contextuels « On that occasion there was a woman standing behind me Jolted out of the torpor characteristic of all of us, she said into my ear (everyone whispered there) - 'Could one ever describe this?' And I answered - can.' It was then that something like a smile slid across what had previously been just a face ». [...]
[...] Requiem - Anna Akhmatova (1935-1940) - Comment ce texte parvient-il à hisser le destin et la colère d'une mère en un bastion collectif, symbole de la revanche de tous les faibles opprimés par l'Histoire ? Dissertation La voix des faibles sous les bottes Rouges Introduction Alors que l'Impérialisme soviétique a marqué au fer rouge des générations résignées de russes, biberonnés à la prédominance idéologique d'un pouvoir absolu, quelques voix dissidentes se sont, néanmoins, courageusement élevées pour dire les outrances subies. Le Requiem d'Anna Akhmatova, rédigé entre 1935 et 1940, fait partie de ces ?uvres qui, publiées tardivement, transcrivent, pourtant, avec brio, le hurlement de ces « cent millions d'âmes » contre le despotisme historique hérité de Lénine, subi par toute une nation. [...]
[...] Conclusion Le Requiem d'Anna Akhmatova constitue donc une tribune originale pour l'artiste, clamant à la fois, et à travers son expérience personnelle, la force et l'Unité du peuple Russe, et au-delà celle de tous les affligés, acculés et outragés par la tyrannie de l'Histoire. Dans le même temps, c'est bien la fin de cet Empire et de ses lois qu'elles pressent, à travers ce recueil, évoquant tour à tour, son isolement et son inutile combat, alors que les morts, eux, demeurent les bienheureux d'un Royaume où Staline semble-t-il, oublié de placer son règne, se coupant, ainsi, de tout son peuple qui, à l'image d'Anna, se montre prêt au sacrifice. [...]
[...] En effet, ce que cette matriochka russe expose ici, c'est aussi et surtout, la perte proche de cet Empire totalitaire, au profit de la paix de ceux qu'elle a condamnés. Elle annonce, ainsi, dans un premier temps, la vacuité et l'isolement de ces appendices de contrôle, séparés ici et mis à distance d'une « Innocent Russia », affirmant, par contraste, que « that Léningrad hung around its prisons Like a worthless emblem, flapping its piece ». Ainsi, malgré sa puissance et sa force, l'État totalitaire apparait plus proche de ses geôles que de son peuple, s'enfermant dans une tyrannie inutile, car, ce qu'annonce la mère endeuillée, est bien la défaite proche de cette doctrine où « The Neva mistier », annonçant, tout à la fois, la perte de repères et la profonde solitude de ce pays, coupé du monde, par son endoctrinement. [...]
[...] Par ailleurs, cette notion d'un peuple qui vit, ensemble, une situation terrifiante apparait transcrite par l'image d'un peuple uni, adossé aux mêmes circonstances et dont Anna Akhmatova se fait l'écho. L'un des exemples les plus explicites réside, sans doute, dans le vers « That's why I pray not for myself. But all of you who stood there with me ». On trouve ici, en effet, l'image d'un peuple resté debout, c'est-à-dire digne, ce qui prend au sens symbolique, un rôle particulièrement marquant, malgré les difficultés rencontrées. [...]
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