Égypte, population locale, environnement, expansion, production, exportation, vallée du Nil, Afrique du Nord, Nasser, ambition économique, gouvernement, zone agricole, économie égyptienne, marché de l'exportation, paysans, tensions sociales, General authority for reconstruction projects and agricultural development
L'agriculture est une activité très ancienne en Égypte. À l'origine, les terres agricoles se situaient dans la vallée du Nil et dans son delta. C'était une activité pratiquée par de petits paysans pour eux-mêmes ou pour vendre sur le marché local, l'activité était donc vivrière. Depuis les années 1950, les gouvernements égyptiens successifs ont eu la volonté d'étendre les zones de culture du pays pour accroître le poids du secteur agricole dans l'économie égyptienne. Aujourd'hui, le pays est le premier exportateur de fruits et légumes d'Afrique du Nord, les exportations liées à l'agriculture sont donc très importantes pour le pays et son économie. L'expansion agraire présente de multiples enjeux en Égypte que ce soit concernant les populations ou sur l'environnement et l'un des principaux est l'enjeu foncier. C'est d'ailleurs la thèse de l'article, le fait que l'Égypte ait pu "se projeter dans une nouvelle agriculture, avec l'implantation d'exploitations entrepreneuriales tournées vers l'exportation de produits à haute valeur ajoutée" et voit la construction de nouveaux espaces agroalimentaires grâce à une réserve foncière inexploitée.
[...] Ce type d'irrigation est souvent alimenté par des nappes phréatiques. Elles vont s'assécher extrêmement vite du fait qu'elles n'ont, au milieu du désert, que peu de moment pour se reconstituer, avec une pluviométrie faible voire nulle. Annuellement, le pays fait déjà face à un déficit d'eau atteignant sept milliards de mètres cubes. L'Égypte se trouve donc confrontée à une insuffisance d'eau pour répondre aux besoins croissants de sa population en expansion et pour irriguer ses terres agricoles, insuffisance qui pourrait s'aggraver avec le temps. [...]
[...] En effet, dans le but de repousser le désert, d'énormes quantité d'eau sont utilisées. Or, cette eau provient de différentes sources, notamment du Nil, par les canaux Nubariya, Nasr, Rayah Nasseri et Rayah Behera situés à l'Ouest du Delta, ainsi que par le canal d'Ismaïliya à l'Est. Cependant, le problème c'est que le Nil est soumis à une forte pression sur sa ressource en eau déjà en amont, et risque un jour de ne pas pouvoir supporter l'irrigation des nouvelles terres. [...]
[...] D'ailleurs, les grandes entreprises agricoles, du fait qu'ils produisent bien plus que les paysans locaux, vont directement influencer les marchés agricoles locaux, en proposant des prix plus attractifs que les paysans locaux, faisant fléchir à la baisse les revenus des petits producteurs locaux, qui ne vont plus vivre, mais seulement survivre. En parlant de la sécurité alimentaire, c'est un enjeu très important pour l'Egypte. Cette sécurité alimentaire n'est pas assurée et va directement entraîner des conséquences sur les populations locales. En effet, selon cette revue, l'Egypte va produire une quantité très importante de denrées alimentaires, mais va en exporter une très grande partie alors qu'elle pourrait servir à répondre aux besoins des populations locales. Ces exportations vont desservir les besoins de la population locale car va réduire la disponibilité des denrées alimentaires sur le marché intérieur Egyptien. [...]
[...] Recomposition des acteurs et des espaces agricoles égyptiens : enjeux politiques, socio-économiques et alimentaires - Delphine Acloque (2017) Lien de l'article : - https://shs.cairn.info/revue-d-economie-regionale-et-urbaine-2017-3-page-457?lang=fr Introduction : L'agriculture est une activité très ancienne en Egypte. A l'origine, les terres agricoles se situaient dans la vallée du Nil et dans son delta. C'était une activité pratiquée par des petits paysans pour eux-mêmes ou pour vendre sur le marché local, l'activité était donc vivrière. Depuis les années 1950, les gouvernements égyptiens successifs ont eu la volonté d'étendre les zones de culture du pays pour accroître le poids du secteur agricole dans l'économie égyptienne. [...]
[...] En effet ces nouvelles terres sont un véritable outil du gouvernement car celui-ci, par le biais de la GARPAD (General authority for reconstruction projects and agricultural development), va attribuer ces nouvelles terres aux élites nationales souvent proches du pouvoir. De fait, le foncier est au centre des intérêts de nombreux acteurs tant politiques que militaires ou encore privés. De plus, sous Saddat on voit l'arrivée de la bourgeoisie d'infitah (pour "ouverture économique" en arabe). L'ouverture économique a renforcé ce phénomène en permettant l'enrichissement de ces dynasties familiales notamment par la spéculation. [...]
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