FLN Front de Libération Nationale, guerre d'Algérie, géopolitique, décolonisation, grâce présidentielle, enjeux géopolitiques, René Coty, indépendance, nationalisme, Félix Gaillard, Charles De Gaulle, ONU Organisations des Nations Unies, GPRA Gouvernement Provisoire de la République Algérienne
La grâce présidentielle est une mesure qui peut être prise par le président de la République pour réduire la durée de la peine d'emprisonnement d'un condamné. Elle permet au prisonnier qui en fait l'objet d'être libéré avant d'avoir purgé la totalité de sa peine. Contrairement à l'amnistie, la grâce présidentielle ne fait pas disparaître la condamnation. [...]
Si les grâces sont l'expression de la volonté d'un président, elles sont également des médias de messages politiques, soumis à la pression de l'opinion publique. Les grâces sont donc nécessairement le reflet des préoccupations d'une époque.
[...] A l'époque, l'indépendance n'était pas envisagée et la réponse du Ministre de l'Intérieur, François Mitterrand, fut « la seule négociation, c'est la guerre ».9 Le 17 mars 1956 sont publiées au Journal officiel les lois 56268 et 56-269, qui permettent de condamner à mort les membres du FLN pris les armes à la main, sans instruction préalable10. Puis, en même temps que la guerre et les exécutions, se succèdent lentement mais sans faillir échecs français et concessions faites aux revendications du FLN. Les premiers contacts du gouvernement français avec le FLN (et révélés par ce dernier à l'ONU) se font en 1956 et durent jusqu'à l'arrivée du Général de Gaulle au pouvoir en 1958. [...]
[...] Vergès, est considérée comme l'héritage principal de la guerre d'indépendance algérienne » 4. La stratégie de défense des avocats du FLN a été largement relayée par les médias qui ont participé à rendre inexécutables les peines auxquelles les militants médiatisés étaient condamnés. B. L'influence de la médiatisation de cas politiques choisis Malgré les critiques, à force d'incidents d'audience et de déclarations choquantes, la nouvelle stratégie adoptée par les avocats du FLN avait l'avantage de capter l'attention médiatique. Très recherchée en raison de l'opposition de la presse, accompagnée des intellectuels de gauche, à la guerre, la médiatisation des procès ne pouvait se faire que pour ceux menés en métropole et, pour une plus grande efficacité, devait se concentrer sur un nombre restreint de procès. [...]
[...] Elle fut une des six femmes condamnées à mort pendant la guerre d'Algérie. La médiatisation des affaires permettait de mettre en avant les valeurs humanistes traditionnelles de la France, rappeler l'héritage de l'affaire Dreyfus, officier condamné au bagne à perpétuité à tort en 1894, et parfois faire le parallèle entre la résistance algérienne et la Résistance Française de la Seconde Guerre Mondiale, plus récente dans les esprits. Cette médiatisation des procès offrait cependant au public qui suivait la guerre de loin, notamment au public étranger, une vision déformée et très parcellaire de la répression en terre algérienne. [...]
[...] La prérogative de grâce présidentielle est laissée à son entière discrétion. Problématique1 Comment les grâces accordées pendant la guerre d'Algérie sont-elles le reflet de la situation politique française en 1958 ? Comment les grâces accordées pendant la guerre d'Algérie reflètent-elles les pressions exercées par les partisans de l'indépendance algérienne sur l'exécutif français ? Comment, en 1958, l'exercice du pouvoir de grâce présidentielle par René Coty a-t-il été dicté par la pression portée par les partisans de l'indépendance algérienne sur l'exécutif français ? [...]
[...] Sous la Quatrième République se multiplient les gouvernements, souvent favorables à l'Algérie indépendante (Guy Mollet, Félix Gaillard, Pierre Pflimlin notamment, parmi les derniers présidents du Conseil). Face à la succession de gouvernements trop libéraux face à la question de l'Algérie s'organise une réplique : le putsch d'Alger qui mettra fin à la Quatrième République. Il s'agit d'une tentative de coup d'Etat de la part de plusieurs généraux français favorables à l'Algérie française qui ont pour objectif d'empêcher la constitution du gouvernement Pflimlin, trop favorable à l'indépendance algérienne selon eux. [...]
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