L'Amérique latine - publié le 17/12/2013

Thèmes abordés

Amérique latine, Cuba, lutte contre le narcotrafic, doctrine Monroe, BRICS

Résumé du document

L'histoire postcoloniale de l'Amérique latine est marquée par la domination des États-Unis, ce phénomène fondamental est à prendre en compte. Cette hégémonie est érigée en doctrine au début du XIXe siècle par le président américain de l'époque, James Monroe.
La doctrine Monroe est énoncée en 1823 dans un contexte particulier : un certain nombre de pays d'Amérique centrale et du Sud, notamment le Mexique, viennent d'obtenir leur indépendance à l'égard des puissances coloniales d'Europe.
Le président Monroe, dans un discours, prévient l'Europe (= l'essentiel des rapports des États-Unis avec le reste du monde se limitent à l'Europe) que les États-Unis, à partir du moment où cette décolonisation s'est mise en place, s'opposeront à l'ingérence des puissances européennes en Amérique latine.
L'Amérique latine est ainsi protégée d'une tentative de colonisation européenne par les États-Unis, ce qui signifie que les États-Unis, jusque-là dans une période isolationniste, vont étendre à tout le continent américain cet isolationnisme.

Extraits

[...] (Révolution Bolivie = Hugo Chavez). L'idéologie de rejet de l'hégémonie américaine et donc du modèle capitaliste, ainsi que le rejet de la domination locale par les élites issues de la colonisation, ont également connu un succès historique. De plus, ce rejet a conduit notamment, malgré l'opposition des Etats-Unis, à des nationalisations de ressources naturelles dont le contrôle était très important pour les Etats-Unis, tel que le pétrole au Mexique en 1938, au Venezuela en 1975, l'étain en Bolivie en 1953, les banques et l'énergie au Pérou entre 1968 et 1979, et les plantations sucrières à Cuba (ressource essentielle du pays) à partir de la révolution castriste de 1960. [...]

[...] Les 30% de la population vivants sous le seuil de pauvreté dans un pays relativement prospère en sont un bon exemple Populistes Le gouvernement populiste rejette totalement l'hégémonie américaine. Venezuela, Bolivie, Équateur et Nicaragua membre du groupe populiste où H.CHAVEZ est le leader. Aujourd'hui : Venezuela : Nicolas Maduro Bolivie : Evo Morales Equateur : Rafael Correa Nicaragua : Daniel Ortega Économiquement, la tendance est : retour au protectionnisme et à la nationalisation du secteur énergétique. Chavez a renationalisé le pétrole vénézuélien. [...]

[...] Sur le plan politique, l'Organisation des Etats Américains créée en 1948, est organisation politique, basée sur un principe qui rappelle celui du conseil de l'Europe. On constate une reproduction de l'appareil onusien à l'échelle régionale, avec une assemblée générale, un conseil des ministres, et un certain nombre d'organes satellites tels que la cour juridique interaméricaine, la commission des droits de l'homme et une cour interaméricaine de justice. L'OEA est une organisation de dialogue et de coopération entre les Etats membres visant à promouvoir la démocratie, la sécurité, les droits de l'homme. [...]

[...] Cette recette est décriée à la crise de 2008. Néanmoins, dans le cadre de l'économie latino-américaine comme en Asie du Sud-Est, cette philosophie a permis à ces pays d'intégrer le mouvement de la mondialisation et au BRESIL de se hisser sur la scène économique internationale, et d'être la puissance dominante du continent sud-américain (s'apparentant maintenant aux BRIC) Un système interaméricain est mis en place progressivement entre les Etats-Unis et les pays d'Amérique latine, et entre les pays d'Amérique latine sans la tutelle du grand frère nord-américain. [...]

[...] L'Amérique latine a fait le choix de la transition par l'amnistie généralisée des crimes contre l'humanité menés par les dictatures d'extrême droite. Cette amnistie s'est manifestée par la conclusion de pactes nationaux avec l'armée en Argentine en 1983, au Brésil en 1985, et au Chili à partir de 1988. Au cours de la décennie 1980, des gouvernements élus vont se mettre en place : au Pérou en 1980, en Bolivie en 1982, en Uruguay en 1985, et au Panama en 1989. [...]