Économie financière internationale - Les conséquences économiques du Brexit sur le marché financier européen

Thèmes abordés

Économie financière, Brexit, UE Union Européenne, marché financier, indices boursiers, livre sterling, secteur bancaire, investissements

Résumé du document

Alors que faisant partie de l'Union européenne depuis quelques années, le peuple britannique a décidé par voie de référendum de sortir de l'Union européenne en juin 2016. Dès lors, le gouvernement britannique a donc initié un processus de négociations avec les différentes autorités de l'UE. Après de nombreuses tensions et divergences sur les moyens de sortir de l'UE pour le Royaume-Uni, c'est finalement le 31 janvier 2020 que la sortie est alors officielle avec une sortie du marché unique européen puis dans un second temps de l'union douanière européenne à la date du 31 décembre 2020, accord difficilement trouvé ayant évité alors un « hard Brexit ».

Extraits

[...] Notons que dans la chute des cours des grands groupes, ce sont prioritairement les banques britanniques qui sont les plus impactées avec des chutes record de 25 % pour les banques de renom telles que Barclays, ou Lloyds et encore Royal Bank of Scotland. Concernant la bourse de Paris, la chute des cours a été de à l'ouverture et est tombée jusqu'à 10% en fin de journée, alors que sur les derniers jours précédents, les cours étaient à la hausse dans l'anticipation d'un maintien du Royaume-Uni dans l'UE. [...]

[...] Au niveau mondial, les conséquences boursières se font également ressentir avec les cours de la bourse de Wall Street en retrait à l'ouverture de et celle de Tokyo en baisse de 8%. III. Conséquences à moyen et long terme Dans cette troisième partie, nous allons nous intéresser aux conséquences du Brexit sur l'ensemble du secteur bancaire et financier mais également sur l'évolution des investissements et de la règlementation financière. A. Sur le secteur bancaire et les services financiers En effet dès le tout début 2020 en réponse au Brexit, le marché financier britannique doit faire face à une forte réduction des volumes échangés en lien notamment à la délocalisation de nombreux groupes financiers européens et internationaux comme Allianz Global Investors ou Axa Investment Managers. [...]

[...] Cette dépréciation face au dollar n'avait pas été aussi marquante que depuis 1985. La dépréciation de la livre sterling est encore ici une conséquence directe de la baisse de confiance des investisseurs à l'annonce de la volonté des anglais de sortir de l'Union Européenne. Alors que certaines entreprises et investisseurs y voient alors une aubaine pour renforcer la compétitivité du pays, d'autres y voient un surcoût à prévoir du fait des importations nécessaires et d'autres conséquences négatives liées au passage du Brexit sur l'économie du Royaume-Uni. [...]

[...] Avant une possible annonce du Brexit, le marché financier anglais et notamment la City se caractérise comme une des places financières les plus réputées du marché financier mondial. Cette place financière britannique est alors historique depuis 1565 et avec la révolution industrielle au sein du pays, l'attractivité de la City est devenue alors mondiale en lui offrant la première place au niveau des marchés financiers à l'échelle européenne et la deuxième place à l'international derrière Wall Street. Cette position a pu être permise notamment grâce au Big Bang de Margaret Thatcher en l'année 1986, cette dernière ayant alors adopté d'importantes mesures de libéralisation financière ayant permis au sein de la City de s'appuyer sur 3 piliers fondamentaux d'un marché financier : la déréglementation, la désintermédiation, et le décloisonnement. [...]

[...] Régulation et législation financière Afin de maintenir l'attractivité de Londres auprès des investisseurs, de nouvelles mesures règlementaires notamment grâce aux propositions du chancelier Rishi Sunak, ont pu être mises en place. Ainsi les activités financières en rapport à l'Asset Management bénéficient d'un allègement réglementaire au niveau fiscal afin pour maintenir la compétitivité des fonds de placements britanniques face aux fonds d'investissement européens. Dans cette même logique les investisseurs sur les marchés financiers britanniques bénéficient également de taxes sur les bénéfices réduites. [...]