Voltaire, "Candide", Chapitre 19 (commentaire composé)

Résumé du document

Commentaire composé sur le chapitre 19 de Candide, conte philosophie écrit par Voltaire. Ce chapitre montre les horreurs de l'esclavage, la méchanceté des hommes, la cruauté ou encore l'égoïsme. Voltaire ne fait aucun commentaire et Candide se charge de nous faire grandir en même temps que lui. C'est le début de sa maturité.

Extraits

[...] L'Eglise catholique est aussi citée, et dénoncée comme celle qui ferme les yeux devant l'esclavage. En exposant les faits sans commentaires, Voltaire touche davantage son lecteur qui comme Candide, acquit une certaine maturité. Candide a évolué et pour la première fois dans l'œuvre, il met en doute les leçons de Pangloss. Il commence à devenir plus mature, plus logique. C'est le début de la montée vers le point culminant de sa maturité et de son indépendance : le chapitre 30. [...]

[...] II) L'histoire du noir racontée par lui-même - Le noir va évoquer son enfance : on passe du général au particulier - La seule personne qui pouvait l'accompagner dans sa vie, sa mère, est associée au verbe vendit Le geste est lâche et les paroles de la mère mensongères : ils te feront vivre heureux honneur d'être esclave (antithèse - Le noir est intelligent, il raisonne bien : je ne sais si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne - La mère le persuade qu'être esclave est un honneur - L'interjection Hélas indique qu'ici le bonheur est impossible - On ne leur donne même pas la dignité des animaux : mille fois moins malheureux e nous On comprend à quel point il est triste - Voltaire reprend la parole et il dénonce le paradoxe qui consiste à convertir les noirs au protestantisme et prétendre que tous les hommes sont égaux - Enfin, Voltaire dénonce à travers le nègre l'attitude scandaleuse des chrétiens qui ne font rien contre l'esclavage Le pauvre noir est abandonné de tous (parents, fétiches etc.) : c'est indigne. L'adjectif horrible est très fort et ce réquisitoire très intense fait naître chez Candide enfin un sentiment de révolte et de prise de conscience. [...]

[...] Candide recherche Cunégonde et en parcourant les terres en direction de Surinam, ils vont perdre plusieurs moutons jusqu'à qu'il n'en reste plus que deux. Ils s'approchent de Surinam et Cacambo formule une phrase digne de l'optimisme béat : Nous sommes au bout de nos peines et au commencement de notre félicité Cette félicité ne sera pas atteinte et Candide va découvrir l'horreur de l'esclavage à Surinam. En effet, ils vont rencontrer un esclave nègre qui va leur raconter son histoire. Il serait intéressant de voir comment Voltaire fait de ce chapitre un véritable réquisitoire anti-esclavagiste. [...]

[...] La troisième fois = la mise à mort - Candide réagit immédiatement par la compassion avec l'exclamation mon Dieu ! et avec la phrase l'état horrible où je te vois - Le nègre répond par une phrase simple, sans agressivité ni révolte : j'attends mon maître - Voltaire réagit dans le nom du négrier : Venderdendur (Vander était son libraire et dendur pour la dent dure, méchanceté) - fameux négociant connotation péjorative : un négociant est souvent célèbre pour sa cruauté - A la deuxième question de Candide, le nègre continue de répondre calmement. [...]

[...] Il est sain et il demande ce qu'optimisme veut dire : il n'a jamais entendu ce mot - Candide répond par des termes de violence et de mensonge. Hélas Rage On est mal nous montre que Candide dénonce l'imposture et l'optimisme béat (il réalise que Pangloss n'est qu'un professeur d'idéologie) - Le mépris de Candide se détache ensuite : des larmes son nègre (valeur sentimentale) - Comme le Christ dans la Bible, il va rentrer à Surinam (Jérusalem pour le Christ) en pleurant. [...]