Gérard de Nerval, "El Desdichado" : commentaire - publié le 09/07/2009

Résumé du document

Gérard de Nerval, grand romantique du XIXème siècle, est un poète français que l'on oublie souvent au détriment du précurseur du romantisme : Victor Hugo. C'est dans son poème "El Desdichado" que Nerval se remémore les illusions d'un passé et prend conscience d'une fatalité redoutable. Cet écrivain utilise énormément la mythologie ainsi que le lyrisme afin de développer ses sentiments. En quoi à travers ce sonnet mystérieux se dessine une quête d'identité du poète ? (...)

Extraits

[...] Nerval lui-même ? Le poète (image de tous les poètes en quête de quelque chose) ? Un chevalier, héros d'une aventure racontée à la première personne ? Le poème ne propose pas de réponse et reste ouvert à ces différentes lectures, même si on trouve bien des allusions à la vie de Nerval : Biron était le chef catholique au temps des guerres de Religion). De plus Ma seule étoile est morte est une référence à Jenny Colon, morte peu avant la rédaction des Chimères, grand amour de Nerval. [...]

[...] et les allégories (grâce aux majuscules) : le Ténébreux le Veuf l'Inconsolé (strophe 1). Puis il réclame ce qu'il a perdu dans la strophe 2 ; puis, évocations mystérieuses (tentation de la mort suivies d'un retour à la vie (strophe 2 et : vainqueur : l'aboutissement est glorieux. L'itinéraire de l'auteur est celui d'une reconstruction personnelle : il passe par l'interrogation personnelle : je suis au vers 1 à Suis-je ? au vers l'appel à une deuxième personne non identifiée Rends-moi Toi qui m'a consolé mais aussi par un jeu sur la temporalité : présent semble marqué par la perte ( temps du présent au début du texte) ; le passé (passé composé et imparfait) associé à un bonheur perdu, ou à un passé glorieux que le poète semble se construire (pas de futur, mais un retour à la vie vers 12 : Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron B La poésie comme identité Ces pertes et victoires de Nerval nous accompagnent vers une poésie synonyme d'identité. [...]

[...] C'est dans son poème El Desdichado que Nerval se remémore les illusions d'un passé et prend conscience d'une fatalité redoutable. Cet écrivain utilise énormément la mythologie ainsi que le lyrisme afin de développer ses sentiments. En quoi à travers ce sonnet mystérieux se dessine une quête d'identité du poète ? Il est intéressant d'étudier en quoi ce sonnet est mystérieux puis la quête d'identité de l'auteur. I Un sonnet mystérieux A Un univers syncrétique B Entre rêve et réalité II Une quête d'identité A De la perte à la victoire B La poésie comme identité I Un sonnet mystérieux A Un univers syncrétique Nerval nous propose tout d'abord un sonnet mystérieux qui nous livre un univers syncrétique. [...]

[...] L'auteur se remet en question, sur son passé, son présent et son avenir. Il utilise le même chemin qu'Orphée en tentant de récupérer son amour perdu aux Ténèbres. La poésie est donc une identité de Nerval lui-même. Effectivement l'écriture de ce sonnet a permis à l'auteur de se libérer, il reconquiert son identité petit à petit en retrouvant sa lumière perdue. Il nous donne donc comme image celle du poète en quête de gloire et d'identité. Ce poème est dédié à Alexandre Dumas : la dernière folie qui me reste, probablement, ce sera de me croire poète : c'est à la critique de m'en guérir La poésie est associée à l'errance, comme chez Rimbaud : Ma bohème où le poète est un vagabond et vit une vie de bohème. [...]

[...] B Entre rêve et réalité L'auteur nous livre un sonnet situé entre rêve et réalité. En effet, il y place un univers onirique, qui a trait au rêve où le merveilleux trouve une grande place (cf + j'ai rêvé : comme un rêve éveillé. Nous retrouvons aussi la thématique des Ténèbres et de la Lumière : Ténébreux Etoile Soleil noir Tombeau Achéron etc. L'univers est donc marqué par l'angoisse, le doute puisque les Ténèbres ont une connotation religieuse, psychologique etc. [...]