Représentation du chien dans l'art grec, chien réel, chien imaginaire, iconographie antique, alopékides, mythologie, Dionysos, Apollon, Eros, Scylla, meute d'Artémis, Asclépios, Odyssée, chien-fantôme de Hecate, haruspicine, sanglier de Calydon, gardien des enfers, métaphore de la chasse
J'ai imposé le choix d'un sujet iconographique dès le début à Marion Müller, la directrice de master qui m'a suivie durant ma première année. Ensuite, elle m'a proposé plusieurs études, comme le sphinx et le chien. Même si au départ mon choix s'est porté sur le premier thème, le fait que le canidé n'ait jamais fait l'objet de recherches approfondies m'a séduite et je me suis donc saisie de cette tâche. L'étude du chien conduit dans de nombreux domaines de l'Antiquité comme la religion, la mythologie et la vie quotidienne. Il m'a donc fallu limiter les recherches, notamment au niveau des supports.
J'ai exclu par exemple l'univers numismate, très riche en spécimens, mais qui ne se révèle pas indispensable à mes propos. Les oeuvres que j'ai utilisées pour illustrer mon discours se trouvent quant à elles dans le catalogue en annexe, chacune désignée par un nom rapporté dans le mémoire. Les chercheurs sont plutôt silencieux quant au chien dans l'iconographie antique et je me suis souvent heurtée à de simples notifications de la présence de cet animal, sans hypothèse quelconque pour la justifier. Plusieurs ouvrages ne le mentionnent même pas dans l'index. Globalement, j'ai senti une réticence à développer le rôle du chien, chose que j'ai comprise au fur et à mesure que j'avançais dans mes recherches puisque le canidé a en effet une valeur ambiguë et difficile à cerner si l'on ne s'attarde que sur une seule de ses facettes.
[...] Dumont 2001 p nous informe que la chasse au lièvre comporte obligatoirement des chiens puisque le lièvre est plus rapide que l'homme, qui ne peut donc pas l'attraper. Anderson 1985, p évoque cette théorie. Villanueva-Puig 1992, p montre un askos à figures rouges où un renard est pris dans un piège, attiré par un pied de bovidé. Colloque 2007, p cite Galien, De Locis affictis, III (éd. Kühn, Leipzig vol p. 183). Cela pourrait justifier le fait que la chasse au renard est très peu représentée : elle n'est appliquée qu'à certains moments de l'année. [...]
[...] Le héros n'a pas encore capturé le chien et le menace de sa massue, bien qu'il lui soit interdit de l'utiliser. Hermès est absent, comme si Héraklès devait se débrouiller seul et, devant son impuissance à attraper le chien, se dérobe aux règles. Il s'agit probablement de l'image où Cerbère est le moins inoffensif. Les supports hors vases sont donc moins conditionnés pour la représentation de ce chien et ne suivent pas les mêmes modèles et les mêmes changements que l'iconographie vasculaire. [...]
[...] L'équipe chassa le sanglier et le tua. La mort du gibier oppose une fois encore les textes : selon Pseudo- Apollodore, il a été tué en trois étapes : Atalante lui fiche une flèche dans le dos, Amphiaraos en décoche une dans l'œil et Méléagre le dernier lui poignarde les flancs. Chez Ovide, Méléagre prend plus d'importance : Atalante ouvre la scène à nouveau en blessant l'animal à l'oreille, puis le fils d'Oineus le touche au dos et enfin lui plante un épieu dans l'épaule. [...]
[...] Derrière la table attendent deux chiens portant des colliers. Les animaux semblent inquiets, la gueule ouverte et les oreilles baissées. Même si leur apparence les rapproche des chiens de chasse, aucun chasseur n'est présent pour évoquer ce contexte. Sur ce vase, les animaux ont probablement été attirés par l'odeur. Cependant, je pense que la présence de colliers peut signaler un sacrifice privé, à moins que la découpe ne se déroule en dehors du sanctuaire. C'est également l'odeur qui a dû provoquer la venue des chiens sur une olpé d'Heidelberg[115], sur laquelle deux hommes embrochent les morceaux de viande découpés. [...]
[...] Le peintre nous avertirait-il que seul le chien sur le dos du sanglier est important et significatif ? Une autre représentation étrange s'éloigne encore plus de la chasse de Méléagre, renforçant ainsi la difficulté de distinction. Il s'agit également d'hydrie (CALYD5) dont seul le canidé blessé renvoie au contexte mythique. Dans ce dernier exemple, la limite entre chasse banale et chasse calydonienne est très mince. Ainsi, par rapport à la période qui précède, les vases figurant le sanglier de Calydon sont en baisse, car peu reconnaissables et de ce fait, on note logiquement une augmentation de la représentation de la chasse au sanglier banale. [...]
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