Luis Buñuel, Los Olvidados, mouvement surréaliste, effet stylistique, cinématographie, analyse cinématographique, plan cinématographique, cours d'anglais, film
Dans le cadre d'un cours d'anglais intitulé « Latin American Cinema: History Politics Aesthetics », le document fait une analyse de la séquence finale du film Los Olvidados de Luis Buñuel (from donkey at window until fin). Le film est disponible sur YouTube (lien inclus dans le document).
Cette analyse détaillée de la séquence identifie de manière exhaustive ses caractéristiques sous la forme d'une argumentation raisonnée et cohérente à la fois sur le fonctionnement interne de la séquence et sur sa relation avec le film, ainsi que sur un contexte plus large (historique, politique, social, etc.).
[...] Cette nature transgressive et antisociale de Jaibo est présentée dès les premières minutes du film. Les enfants qui discutent, informent le spectateur que Jaibo vient de s'enfuir du cadre coercitif de la prison. Dans les premières images du personnage, il est au premier plan et se déplace avec assurance dans les rues. Il est déjà prêt à voler un sandwich? mais s'enfuit aussitôt qu'il voit la police. Le plan de Jaibo courant dans la foule évolue vers un fondu enchainé d'un petit garçon courant. [...]
[...] Los Olvidados - Luis Buñuel (1950) - Analyse cinématographique de la séquence finale du film Analyse : « Los Olvidados », Luis Buñuel, 1950. Séquence finale Plan numéro 1 La séquence commence par un plan sur une fenêtre de l'habitation. Les éléments qui composent le plan sont placés les uns devant les autres, de façon à créer un effet de profondeur. C'est ce qui se nomme une perspective avec chevauchement. (Notes : en anglais = perspective with overlapping, the objects are partially covering other objects in order to create a sense of depth Dans cette construction de l'espace, au premier plan se trouve un âne, celui-ci couvre partiellement une fenêtre avec son vitrage et ses croisillons. [...]
[...] Meche et le grand-père se trouvent au plan 13 dans un environnement qui dépeint un paysage éloigné et infréquenté. Les personnages sont perçus comme des silhouettes en haut d'une colline. La caméra effectue à la fois un panoramique horizontal et vertical de haut en bas. Le mouvement de la caméra suit la dépouille de Pedro, qui dévale la pente de la colline, au milieu des déchets. Puis, la caméra effectue un rapide recentrage vers Meche et le grand père, avant de conclure la séquence sur le paysage. [...]
[...] La mise en scène et le montage de cette dernière séquence accentuent le sentiment d'insignifiance des vies et des corps de ces jeunes. Cela donne tout son sens au titre du film de « Los Olvidados ». Cette clôture du film sur un plan de paysage peut être interprétée comme une invitation à la réflexion sur les thèmes abordés par le film. Ce plan sur l'arbre et du ciel, invite le spectateur à prendre du recul et à méditer sur la vie, la condition humaine et sur la société. [...]
[...] Tout au long du film, à travers le personnage de Jaibo, plusieurs facettes de la criminalité des bidonvilles mexicains sont représentées. Jaibo exerce à répétition une violence qui porte atteinte aux limites qui définissent l'espace émotionnel, physique et mental des autres. Il manipule et commet plusieurs vols d'objets et d'argent. Il s'en prend à des personnes en situation d'handicap. Il est sexuellement agressif envers Meche dans une scène. Et quand il tue Julian, la correction qu'il souhaite infliger, se transforme en meurtre, car il n'a pas conscience des limites ou les méprise. [...]
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