Malgré l'idée traditionnellement soutenu, la France reste, à la veille de la Révolution, la première puissance européenne car elle a bénéficié de son unification nationale précoce, a une population trois fois supérieure à celle de l'Angleterre, et est également la première puissance militaire terrestre. Cependant à partir des années 1760, la France se laisse de plus en plus dépassée par le niveau industriel anglais. À quoi attribuer le décalage entre les deux pays ?
[...] ASSELAIN, Histoire économique de la France du XVIIIe siècles à nos jours 1. De l'Ancien Régime à la première guerre mondiale (Seuil, Paris, 1984), p E. J. HOBSBAWM, Histoire économique et sociale de la Grande-Bretagne tome 2 : De la révolution industrielle à nos jours (Seuil, Paris pour la traduction française), p M. POSTAN et CH. HILL, Histoire économique et sociale de la Grande- Bretagne tome 1 : Des origines au XVIIIe siècle (Seuil, Paris pour la traduction française), p J.-C. [...]
[...] L'agriculture française reste au XVIIIe siècle une agriculture de subsistance soumise aux fluctuations. Pourtant des efforts ont été fourni : les grands propriétaires fonciers remettent en cause l'openfield et ont obtenu un certains nombre d'« édits de clôtures mais la monarchie hésite à s'engager dans cette direction car elle est créatrice de conflits entre la stabilité sociale et les exigence du progrès économique rapide. La France n'a pas connu à la fin du XVIIIe siècle de révolution agricole comme en Angleterre, qui a connu une croissance annuelle de entre 1745 et 1785, ce qui explique le décalage entre les deux pays : les taux de rendement français en 1840 sont encore inférieurs aux taux anglais de 1750.[5] * Le XVIIIe siècle appartient au temps de la première mondialisation qui favorise donc l'ouverture commerciale de la France et le de Grande- Bretagne. [...]
[...] Or cet élément ne représente que des investissements industriels anglais, le reste étant surtout fourni par la petite épargne familiale. Ceci montre que le France et la Grande-Bretagne sont globalement au même stade. Les deux derniers facteurs sont plus intéressants : le quatrième est une demande directement liée à l'activité commerciale et à la navigation. La question ne se pose plus pour la Grande-Bretagne, maîtresse des mers et disposant d'un des empires coloniaux les plus riche de l'époque. En France cependant, l'activité commerciale a aussi favorisé le développement d'industrie d'exportation, majoritairement dans les régions atlantique (Nantes, Bordeaux) mais aussi des régions comme la Normandie ou même le Languedoc. [...]
[...] HILL, Histoire économique et sociale de la Grande- Bretagne tome 1 : Des origines au XVIIIe siècle (Seuil, Paris pour la traduction française), p E. J. HOBSBAWM, Histoire économique et sociale de la Grande-Bretagne tome 2 : De la révolution industrielle à nos jours (Seuil, Paris pour la traduction française), p. 33-34 F.-C. MOUGEL, La Grande Bretagne L'essor de la puissance anglaise 1760- 1832 (Hatier Université, Paris, 1972), p J.-C. ASSELAIN, Histoire économique de la France du XVIIIe siècles à nos jours 1. De l'Ancien Régime à la première guerre mondiale (Seuil, Paris, 1984), p J.-C. [...]
[...] Le marché intérieur reste un marché féodal dont la base est le village local. Et pourtant dans le domaine du développement des transports, le réseau routier français supporte bien la comparaison avec l'Angleterre (40 000km de routes vers 1789), même s'il y a un retard considérable en voies d'eau, ce qui aurait du permettre une meilleur circulation des biens. De plus la politique étrangère française est encore une politique de grandeur nationale et n'est pas subordonnée à des fins économiques. [...]
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