Bilan de la Première Guerre mondiale - publié le 20/04/2010

Résumé du document

Alors que l'empereur d'Allemagne, Guillaume II, promettait à son peuple une guerre fraiche et joyeuse ce qui signifiait rapide et victorieuse, le conflit s'est enlisé et a été terrible. La Première Guerre mondiale est une guerre totale qui mobilise toutes les énergies des belligérants sur quatre longues années. Elle engendre donc des bouleversements très importants sur la planète.

Quel est donc le bilan de ce grand conflit, c'est-à-dire en quoi bouleverse-t-il l'ordre géopolitique et l'ordre géoéconomique à l'échelle de la planète ? (...)

Extraits

[...] Le capital de la firme chimique française Péchiney a été multiplié par quatre de 1914 à 1918. Ainsi, la construction mécanique avec l'automobile, l'aéronautique qui connaissent des avancées spectaculaire à cause de la guerre, et la construction électrique comme la distribution d'électricité et la radioélectricité, peuvent facilement passer d'une production exclusivement militaire à une production civile. Avec des investissements nécessaires pour la reconstruction, une pénurie de main d'œuvre évidente, des déséquilibres démographiques, les belligérants connaissent des difficultés pour réadapter leur économie de guerre en écon omie de paix. [...]

[...] Les colonies allemandes deviennent soit françaises, soit britannique, soit japonaises ou australiennes. Les difficultés économiques des nouveaux pays Dans les nouveaux pays d'Europe, l'installation des structures nécessaire au démarrage d'une activité économique nationale moderne est entravée par différents problèmes. Les nouvelles frontières coupent les réseaux de communication constitués dans l'ancienne logique territoriale des empires. Ainsi la Tchécoslovaque est bien reliée à l'Autriche et à la Hongrie voire à l'Allemagne mais son réseau ferroviaire intérieur est déficient. De plus, les administrations, les systèmes bancaires et financiers et les structures monétaires sont difficiles à mettre en cohérence par rapport aux anciennes structures. [...]

[...] Excepté dans les secteurs utiles à la guerre, la production a reculé partout. Dans le domaine des transports, le manque d'investissement est criant tant le matériel est usagé comme les locomotives et les wagons par exemple. La flotte de commerce a été victime de la guerre sous-marine : celle de la France est détruite pour un tiers. Des secteurs économiques avantagés par la guerre La métallurgie, la construction mécanique et électrique, la chimie ont été largement subventionnées en raison de l'effort de guerre. [...]

[...] Les empires coloniaux demeurent ce qui pourrait faire croire que l'Europe domine encore le Monde. Mais, sur le plan économique, les difficultés des belligérants et des nouveaux pays en Europe sont telles, qu'il ne leur est plus possible de jouer la partition de l'économie mondiale. Ils doivent tenir compte des pays neufs. La montée des pays neufs Les Etats-Unis ont principalement bénéficié de la guerre d'abord parce qu'entrés en guerre en avril 1917, ils n'ont pas connu de dévastation de leur territoire, et ensuite parce qu'ils ont abondamment prêté aux belligérants. [...]

[...] Il devient la deuxième puissance mondiale en 1918. La France gagne une place en dépit de tous ces problèmes et profite de l'effondrement de l'Allemagne. Celle-ci perd des territoires, doit réparer les destructions de guerre et voit la Rhénanie, sa plus grande régions industrielle, occupée. L'Allemagne rétrograde à la quatrième place. San parvenir au cinquième rang, le Japon gagne un grand nombre de place au cours de cette guerre. Mais les années 1920, années difficiles, ne lui permettent pas de transformer l'essai. [...]