Les métropoles face à la décolonisation - publié le 07/03/2011

Résumé du document

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les empires coloniaux ont perdu de leur prestige et doivent faire face à la montée de la contestation du système colonial. En effet, la Première Guerre mondiale avait d'ores et déjà marqué dans l'esprit des colonisés le déclin de l'Occident. Suite à la défaite rapide de certains empires coloniaux (France, Belgique et Pays-Bas) face aux Allemands en 1940, leur supériorité est à nouveau remise en question. Des élites indigènes naissantes revendiquent l'indépendance de leur pays au nom des idéaux de liberté et d'égalité issus de la culture politique de leur métropole. Ils sont soutenus par les Etats-Unis et l'URSS, qui affirment leur anticolonialisme l'un en tant qu'ancienne colonie émancipée et pour des raisons économiques, l'autre car, selon Lénine, "le colonialisme est le stade ultime de l'impérialisme" (...)

Extraits

[...] L'affirmation des pays récemment décolonisés (Tiers-Monde) sur la scène internationale lors de la conférence de Bandoung (1955) notamment accélère le processus d'émancipation, qui s'étend à l'Afrique dans les années 1950. La Grande-Bretagne prend l'initiative de décoloniser en Afrique Subsaharienne. Ce processus commence progressivement au Ghana : suite aux élections législatives qui y sont organisées, le leader indépendantiste N'Krumah est nommé Premier Ministre. Profitant du statut d'autonomie, on transfert les pouvoirs aux Ghanéens entre 1951 et 1957, date à laquelle le pays devient totalement indépendant. [...]

[...] Les métropoles face à la décolonisation Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les empires coloniaux ont perdu de leur prestige et doivent faire face à la montée de la contestation du système colonial. En effet, la Première Guerre Mondiale avait d'ores et déjà marqué dans l'esprit des colonisés le déclin de l'Occident. Suite à la défaite rapide de certains empires coloniaux (France, Belgique et Pays-Bas) face aux Allemands en 1940, leur supériorité est à nouveau remise en question. Des élites indigènes naissantes revendiquent l'indépendance de leur pays au nom des idéaux de liberté et d'égalité issus de la culture politique de leur métropole. [...]

[...] Gandhi est assassiné cette même année, tentant de réconcilier les deux communautés. Depuis, deux autres guerres entre l'Inde et le Pakistan ont eu lieu, menant ce dernier à entretenir en Inde un terrorisme de type islamiste. Le reste de la décolonisation de l'empire colonial anglais d'Asie a lieu le plus souvent pacifiquement : Ceylan et la Birmanie deviennent indépendantes en 1948. En revanche, les Britanniques n'acceptent l'indépendance de la Malaisie qu'en 1957, après l'étouffement d'une guérilla communiste. Singapour accède à l'indépendance en 1959. [...]

[...] Ces deux métropoles réagissent de façon similaire, prenant d'abord une attitude conciliatrice le temps d'amener sur place un corps expéditionnaire. Puis elles mènent une guerre coloniale sous la pression de l'opinion publique, influencée par les lobby coloniaux. Ainsi, par peur du communisme (impliquant la mise en commun de leurs plantations), le lobby pro-colonial vietnamien organise une campagne à Paris afin de convaincre les colonisateurs de ne pas laisser passer cette déclaration d'indépendance. Il parvient à convaincre les Français, qui refusent finalement d'accorder son indépendance au Vietnam. [...]

[...] Depuis l'entre-deux guerres, les Indes anglaises revendiquent leur indépendance. Mené par Gandhi, le parti du Congrès réclame le self-government. Gandhi organise une opposition pacifique basée sur les mouvements de masse : il appelle au boycott des produits britanniques, au refus de payer l'impôt et à des marches protestataires. En 1945, le gouvernement anglais change et au conservateur Churchill, attaché à l'empire, succède le travailliste Atlee, qui semble prêt à tenir ses promesses : il nomme vice-roi lord Mountbatten, militaire réputé pour son efficacité, et le charge de mettre en oeuvre l'indépendance de l'Inde prévue pour le 15 août 1947. [...]