Environnement urbain et santé - publié le 15/07/2010

Résumé du document

- Depuis des siècles, la ville est traditionnellement perçue comme un territoire relativement délétère, nuisible à la santé ; c'est en tous cas l'image qui ont a longtemps prévalu dans les mentalités.
En effet, des romans ou des études scientifiques comme les écrits d'un Zola ou Dickens, ou Vidal de la Blache, ont largement pointé du doigt les fléaux qui menacent, avec des degrés divers certes, les zones urbaines : plus grande promiscuité (dangereuse en cas d'épidémie, mais aussi pour l'hygiène), entassement, pollutions de toutes sortes (sonore, atmosphérique...)
- Ceci plaiderait dès lors en faveur d'une certaine spécificité sanitaire de l'environnement urbain (...)

Extraits

[...] Ainsi, à Paris, les quartiers du sud ouest sont nettement plus favorisés que ceux du nord est. * . Villes des pays moins avancés Dans les villes du sud, les indicateurs sont meilleurs en ville qu'en campagne, et ce, pour tous les indicateurs de santé. En effet, les campagnes, souvent très défavorisées, ne jouissent que fort peu, contrairement aux villes (même si dans celles-ci beaucoup laisse évidemment encore à désirer d'infrastructures et d'aménagements de qualité ; les services publics y sont souvent fort déficients, peu nombreux, difficiles d'accès (sur le plan physique et économique). [...]

[...] La ville est de fait un pôle qui capitalise, regroupe nombre d'activités, de services, et condense aussi de fortes densités. Toutefois, il est difficile de mettre en évidence un facteur urbain de la santé. En effet, celle-ci semble essentiellement apparaître comme le fruit d'une combinaison de données proprement environnementales (pollution notamment qualité du cadre de vie mais aussi de phénomènes sociaux et relevant de la culture ; tous ces facteurs tendent à se décliner, se moduler régionalement. Aussi l'espérance de vie, par exemple, semble-t-elle davantage liée au contexte régional qu'à la taille de la ville proprement dite. [...]

[...] - GEOGRAPHIE - Environnement urbain et santé Fiche réalisée d'après : un chapitre de Ville et environnement, de V. Dorier-Apprill. Depuis des siècles, la ville est traditionnellement perçue comme un territoire relativement délétère, nuisible à la santé ; c'est en tous cas l'image qui ont a longtemps prévalu dans les mentalités. En effet, des romans ou des études scientifiques comme les écrits d'un Zola ou Dickens, ou Vidal de la Blache, ont largement pointé du doigt les fléaux qui menacent, avec des degrés divers certes, les zones urbaines : plus grande promiscuité (dangereuse en cas d'épidémie, mais aussi pour l'hygiène), entassement, pollutions de toutes sortes (sonore, atmosphérique ) Ceci plaiderait dès lors en faveur certaine spécificité sanitaire de l'environnement urbain. [...]

[...] La ville, enfin, ne constitue en aucun cas une unité homogène en termes de risques et de profils sanitaires. En effet, elle s'avère pétrie de disparités, qui sont souvent la conséquences de perverses ségrégations socio-spatiales à l'échelle infra-urbaine. La ville se caractérise donc avant tout, par définition, par sa grande hétérogénéité, certes variable selon les modèles urbains en vigueur (les villes américaines diffèrent sensiblement des villes françaises ) Tout ceci aboutit à un constat des plus frappants : les inégalités de santé intra-urbaine s'avèrent en définitive supérieures aux inégalités existant entre villes et campagnes. [...]

[...] La pollution grimpe également en puissance et entraine un certain nombre de pathologies. Enfin, des maladies encore récemment considérées comme l'apanage des pays développés (cancers, obésité ) gagnent du terrain dans les pays peu développés, les confrontant ainsi à un double fardeau difficile à endiguer. Conclusion En conclusion, il semble bien difficile de soutenir que les profils sanitaires soient véritablement meilleurs en soi en ville qu'à la campagne, tant les disparités infra-urbaines s'avèrent importantes ; il ne faut de plus pas négliger l'insertion régionale, qui elle aussi influence profondément, au-delà de facteurs individuels, la santé dans la ville. [...]