A travers le monde, on dénombre de nos jours, environ 1 500 millions d'hectares de terres portant des cultures appelées croplands, qui sont des terres cultivées correspondant principalement à la culture des céréales, de la vigne, de plantes variées telles que les plantes oléagineuses et protéagineuses, les tubercules, destinées à la fois à l'alimentation animale et humaine. Ces terres cultivées dominent principalement en Europe, en Asie du Sud-Est et en Asie du Sud. On dénombre également 3 400 millions d'hectares de terrains de parcours et de pâturages extensifs appelés pasturelands, servant à l'élevage extensif du bétail et sont particulièrement étendus en Australie, en Argentine, en Nouvelle-Zélande, au Brésil et dans les plaines de l'Ouest américain.
En ce qui concerne la céréaliculture, elle entre dans l'alimentation de base des hommes dans toutes les civilisations. Le blé et le riz sont les deux céréales les plus consommées aujourd'hui et de nombreuses variétés de plantes cultivées pour leurs graines, existent à travers le monde. Les plus répandues sont le blé, le maïs, l'orge, le riz, le sorgho, le mil et le millet ainsi que le soja. La part des céréales dans l'alimentation humaine par rapport à la viande, ne cesse d'augmenter.
[...] Néanmoins le risque de ces techniques liées à l'agriculture intensive, pas seulement en Inde, qui est à son maximum, mais aussi en Europe et aux États-Unis, est lié à l'utilisation excessive des produits phytosanitaires qui augmentent le risque d'appauvrissement et augmente le taux de salinisation des sols. On peut dire, en quelque sorte que la Révolution Verte a atteint ses limites. L'étude des techniques de production amène nécessairement à l'étude des échanges mondiaux et à se demander si les céréales ne sont pas finalement une arme alimentaire dans certains pays. III/ La situation mondiale actuelle des échanges céréaliers: les céréales, une arme alimentaire ? [...]
[...] Au Japon, par exemple, il est devenu très courant d'avoir sa baguette de pain à chaque repas. L'influence de l'Occident par le biais des céréales produites presque exclusivement dans les pays du Nord, on pense bien entendu au blé cultivé surtout en Amérique du Nord et en Europe, est donc un élément important qui entre dans la composition de plats traditionnels dans des régions où la civilisation du blé n'est pas présente. Hormis le pain, le plat qui s'est le plus diffusé à travers le monde, à base de blé, est la pizza. [...]
[...] En Thaïlande, par exemple, le riz gluant n'est pas consommé par les hommes, il est donné aux animaux. Les Thaïlandais privilégieront ainsi le riz basmati qui est parfumé et est de meilleure qualité que les autres riz. La prééminence qualitative du riz asiatique est incontestable par rapport aux variétés de riz cultivées en Afrique, par exemple, et ce, malgré la présence de cases et de rizières en Afrique. Par ailleurs, les céréales typiques de l'alimentation africaine sont le mil et le millet, plutôt représentatifs de l'agriculture vivrière. [...]
[...] Pour conclure, on observe que les échanges de céréales à travers le monde tiennent une place considérable dans l'alimentation des hommes, puisqu'on est passé d'un aliment de base, à un aliment culturel, marqueur de civilisations et de différenciations culturelles. Le blé, le riz et le maïs peuvent être classés dans la catégorie des denrées céréalières les plus consommées et les plus exportées. Le soja est une céréale spécifiquement associée aux OGM. Le sorgho est une céréale secondaire et enfin le mil et le millet sont des céréales vivrières mais néanmoins de plus en plus vendues sur les marchés urbains d'Afrique. [...]
[...] La situation excédentaire du blé dans les pays du Nord, pousse ces pays à utiliser ces céréales en trop pour la fabrication d'agrocarburants. Tous les ans, d'importants stocks de blé servent à l'aide alimentaire dans des pays où la famine et les disettes sont récurrentes mais la FAO ne peut pas assurer la subsistance à long terme des populations à risque à qui elle distribue l'aide alimentaire car de plus en plus il y a rupture de charge et les crises alimentaires sont de plus en plus liées à des facteurs conjoncturels et naturels. [...]
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