La mondialisation en débats

Thèmes abordés

mondialisation, FSM Forum Social Mondial, mondialisation alternative

Résumé du document

Il s'agit d'une étude de documents concernant le Forum social mondial, dont les thèmes sont évoqués sous la forme d'une dissertation,

Extraits

[...] Et, en premier lieu sur les "bases" elles-mêmes, en étant portée par les peuples et les acteurs de la société civile, plutôt que par les puissances économiques et politiques. La mondialisation pourrait ainsi être source de partage des valeurs et des cultures, fondée sur l'universalité des droits des uns et des autres. Elle pourrait, selon le FSM, contribuer à plus d'égalité et à de meilleures conditions de vie à l'échelle locale comme internationale. Cette mondialisation alternative, ainsi, serait à construire de manière participative, par le débat, l'échange et la rencontre. Conclusion : entre utopie et légitimité des revendications ? [...]

[...] L'objet de notre étude n'est cependant pas de nous interroger sur le bien-fondé de la mondialisation que l'on connaît, mais sur les appels à une mondialisation alternative que défend, entre autres initiatives, le Forum Social Mondial ou FSM. Les documents qui nous sont présentés sont tous deux issus des initiateurs de ce Forum, même si leur nature diffère. L'un des documents est une description de la nature du FSM, telle que présentée sur le site Internet ; son intérêt réside notamment dans le fait qu'en quelques lignes, ne sont pas seulement présentées les modalités du Forum mais aussi ses valeurs et ce à quoi il s'oppose. [...]

[...] Le FSM présente donc le mérite de proposer une mondialisation alternative sans rejeter la mondialisation en elle-même. En une phrase, nous pourrions dire qu'il en rejette les aspects porteurs d'inégalités et par conséquent jugés injustes, pour appeler à l'inverse à ce qu'elle constitue une dynamique plus participative qui pourra ainsi profiter à tous. Ce type de Forum est ainsi un cadre de réflexion est de débat pour élaborer ces alternatives. Il est difficile de ne pas s'accorder avec l'essentiel de ces revendications : renforcer la dignité des personnes, réduire les inégalités entre peuples, semblent des projets particulièrement louables. [...]

[...] Pour ce faire, nous verrons, en premier lieu, que le FSM rejette certaines caractéristiques de la mondialisation actuelle. Dans un second temps, nous verrons que ses organisateurs envisagent en réalité qu'elle soit organisée différemment. Une opposition : non à la mondialisation, mais oui à certains de ses aspects Comme le prouvent notamment les visuels du FSM, celui-ci ne cache pas sa volonté de lutte, et plus largement de révolte, faisant de ce Forum un mouvement incontestablement contestataire et revendicatif. Le FSM dénonce notamment les termes - eux en revanche moins clairement définis - de "néo-libéralisme", de "domination du monde par le capital", de "toute forme d'impérialisme". [...]

[...] Ce constat pourrait objectivement s'illustrer par plusieurs exemples, souvent mentionnés dans ce type de forums: le fait que le commerce international permette essentiellement la vente de produits à forte valeur ajoutée par les pays développés; que la valeur des prix sur le marché impacte sur les conditions de vies de nombreuses personnes; que ces deux facteurs rendent les pays moins avancés plus dépendants encore qu'auparavant des pays développés; que toutes ces dynamiques se poursuivent avec un nombre insuffisant de normes sociales et environnementales, qui pourraient permettre à des peuples entiers de vivre plus décemment et à la planète d'être mieux protégée. Une mondialisation qui devrait être pensée différemment Pour autant, à aucun moment la mondialisation elle-même n'est dénoncée. Cela serait d'ailleurs paradoxal, le Forum réunissant lui-même des personnes et organisations venant du monde entier, ayant vocation à rassembler en réseau à l'échelle internationale, définissant certaines valeurs comme universelles, et allant jusqu'à mêler plusieurs langues sur ses visuels. Le FSM, en réalité, réunit des acteurs convaincus que la mondialisation est potentiellement une bonne chose, mais qu'elle devrait s'appuyer sur d'autres bases. [...]