Université de Pau et des Pays de l'Adour, statistiques bivariées, aménagement du territoire, agriculture, France, ressources naturelles, sécheresse, gestion de l'eau
Ces dernières années, nous observons un accroissement des épisodes de sécheresse dont les intensités et les durées deviennent alarmantes. Ceci est particulièrement marqué dans le sud de la France et s'explique entre autres par le changement climatique. La gestion de l'eau est donc devenue une priorité. C'est une ressource utile dans tous les domaines et son utilisation n'est que depuis peu contrôlée et limitée. Certains secteurs comme l'industrie ou l'agriculture nécessitent des quantités astronomiques d'eau pour fonctionner et cela pose ou va rapidement poser problème étant donné que la ressource se fait rare.
[...] Les apports étant plus longs, il est forcé que plus un département a une part importante de culture en agriculture biologique, plus il consomme d'eau. Nous avons donc réalisé une régression pour tenter de savoir si notre hypothèse était confirmée ou infirmée. Si nous testons la significativité de la relation en comparant le coefficient de Bravais Pearson calculé (0,3820) à celui théorique (0,1998), nous constatons que le calculé est supérieur. Nous confirmons donc notre hypothèse de départ, il y a 95% de chance que la relation soit significative. De plus, le coefficient de Bravais-Pearson est inférieur à celui de Spearman (0,3820 [...]
[...] Au total départements sont sous-estimés par le modèle donc pile un tiers, contre 64 eux surestimés. Donc un tiers des départements sont sous-estimés quant à la quantité d'eau qu'ils prélèvent par rapport à la quantité de produits phytosanitaires qu'ils utilisent. Le modèle pense qu'au vu de la quantité de produits phytosanitaires utilisés dans ces départements, les volumes en eau pour l'agriculture ne devraient pas être aussi importants. Donc contrairement à ce à quoi on s'attendait, il y a un lien entre le nombre d'exploitations en agriculture biologique et les volumes d'eau prélevés pour l'agriculture mais il n'y a pas de lien entre la quantité de produits phytosanitaires utilisés sur les cultures et la quantité d'eau prélevée pour l'agriculture dans les départements. [...]
[...] Ces départements sous-estimés sont 53 au total ce qui représente un peu plus de la moitié de la totalité des départements métropolitains. Ces départements sont principalement concentrés dans la moitié Nord du territoire et les plus sous-estimés d'entre eux sont dans l'Est, en Bourgogne surtout. Ce nombre important de départements sous-estimés signifie que le modèle ne pense pas qu'autant de surfaces agricoles dans les départements soient dues au processus d'artificialisation des terres entre 2009 et 2021. Cependant, la réalité montre que l'artificialisation des terres est à l'origine de plus de terres agricoles que ce que la théorie attendait. [...]
[...] L'agriculture est donc un secteur qui consomme énormément d'eau comme on s'y attendait. Cependant, les conditions de volumes d'eau prélevés ne dépendent pas de variables classiques et plutôt logiques auxquelles on penserait comme les surfaces agricoles. Les volumes d'eau dépendent probablement de données que nous n'avions pas à notre disposition dans ce sujet, des données sur les types de cultures réalisés (plantes plus ou moins gourmandes en eau) ou données sur les différences de pluviométrie et de températures d'un département à un autre. [...]
[...] Le domaine agricole est le secteur principal d'utilisation d'eau dans les départements qui forment les « Ruraux du Sud-Ouest ». Aucun département faisant partie des typologies « Industriels du Nord », « Ruraux Industriels », « Ruraux du Sud-Ouest » et « Méditerranée » n'utilisent leur eau principalement dans le domaine de l'industrie. Selon le graphique, on pourrait croire qu'il y a indépendance entre les deux variables mais suite à la réalisation du khi2, nous constatons qu'il y a en fait un lien entre les deux. [...]
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