La question de départ concernant cette problématique est la suivante : comment Emmanuel Macron, qui n'a jamais été élu et inconnu du monde politique, a réussi à gagner cette élection de 2017 ?
[...] Une troisième partie abordera dans cette élection présidentielle de 2017, disruptive, l'impasse dans laquelle Marine Le Pen s'est trouvée lors d'un débat de second tour raté par elle. « La polarisation idéologique des propositions du Front National autour des questions de sécurité et surtout d'immigration a limité drastiquement sa capacité à élargir sa base électorale. ». Un détour vers les instituts de sondage et vers les résultats officiels des deux tours de l'élection présidentielle de 2017 sera nécessaire pour expliciter la victoire d'Emmanuel Macron. Première partie : la dynamique du vote Macron. [...]
[...] La question posée a été la suivante : « Après l'annonce des résultats du 2er tour, plusieurs candidats éliminés ont pris publiquement la parole pour énoncer des consignes de vote. Pour chacune des déclarations suivantes, diriez-vous que vous les approuvez, que vous les désapprouvez, ni l'une ni l'autre. François Fillon a déclaré : « Il n'y a pas d'autre choix que de voter contre l'extrême-droite. Je voterai Emmanuel Macron au second tour. Approuve : désapprouve : 35%. Ni l'une ni l'autre : 21%. [...]
[...] L'électorat déçu par la classe politique, quelle soit de droite comme de gauche, a trouvé dans ce nouveau mouvement les raisons de croire qu'il était possible de gouverner autrement. L'effondrement de la droite républicaine et l'effacement progressif du parti socialiste a achevé l'édifice politique de la 5[ème] République jusqu'alors marqué par l'opposition traditionnelle entre les partis de droite et de gauche. Eléments bibliographiques : Le vote disruptif, Jacques Perrineau, les presses universitaires Sciences Po. Les élections de 2017 : un vote disruptif, Olivier Galland. Résultats d'instituts de sondage et notamment le CEVIPOF. [...]
[...] Benoit Hamon a déclaré : « J'appelle à battre le plus fortement possible le FN, à battre l'extrême-droite en votant pour Emmanuel Macron, même si celui-ci n'appartient pas à la gauche et n'a pas vocation à la représenter demain. Approuve : Désapprouve : Ni l'une ni l'autre : 21% Jean-Luc Mélenchon, quant à lui de la France Insoumise déclare : « Chacun, chacune d'entre vous sait en conscience, quel est son devoir ; Dès lors, je m'y range. Je n'ai reçu aucun mandat des personnes qui ont décidé de porter ma candidature pour m'exprimer à leur place sur la suite ». [...]
[...] Entendons-nous dès à présent sur le concept de disruption évoqué par Pascal Perrineau dans son ouvrage intitulé « Le vote disruptif ». Pour l'enseignant-chercheur, Macron a su surfer sur le fait que le clivage gauche-droite, depuis 50 ans, au sortir de la seconde guerre mondiale, était mort et qu'il convenait pour lui de mener désormais une politique étant ni de droite ni de gauche. Comme le montre très bien Sylvie Strudel dans le chapitre qu'elle lui consacre, « Emmanuel Macron a profité de circonstances exceptionnelles, d'un alignement des planètes favorable, qui lui ont ouvert des opportunités . [...]
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