Introduction

Le texte est un extrait De Simone Weil qui s’intitule « la condition ouvrière ». Il s'agit d'une réflexion profonde sur les conditions de travail en usine des salariés.

Simone Weil est née à Paris en 1909 et elle est morte le 24 août 1943 en Angleterre. Il s'agit d'une philosophe qui est justement très connue pour ses réflexions sur la critique sociale et sur la condition humaine.

La problématique du texte à étudier et le manque d'humanité dans le travail ainsi que l'aliénation des hommes dans le contexte de l'usine. Elle parle entre autres choses de l'énergie qui pousse les ouvriers à effectuer des tâches répétitives et que cela joue à la fois sur leur mentalité sur leur conscience mais également sur leur motivation.

Partie 1: le travail et ses motivations

Simone Weil va parler du travail en usine et du fait que les motivations des ouvriers sont limitées. Les principales motivations sont le fait de ne pas vouloir recevoir de remarques négatives de la part des supérieurs, mais aussi la peur du renvoi et le besoin d'argent qui est bien entendu prédominant. Les motivations sont omniprésentes dans la vie quotidienne des ouvriers. Selon l'auteur ce sont les seules à devenir véritablement efficaces avec le temps.

Partie 2 : les motivations propres à l'usine

L'auteur met en avant les conditions de travail qui sont rébarbatives répétitive et fatigante. Elle développe l'importance de la motivation intrinsèque pour rendre le travail plus facile point « le mobile » est un mot qui revient souvent dans le texte.

Elle développe le fait qu'il est nécessaire de trouver les motivations en soi pour pouvoir supporter la dureté du travail. Elle définit les conditions de travail comme étant passives et épuisantes. Selon elle ces motivations doivent même devenir des obsessions à long terme afin de pouvoir supporter les pénibles conditions du travail en usine.

Partie 3 : l'importance de l'énergie humaine

L'auteur parle de l'importance de l'énergie humaine dans le monde du travail et en particulier dans le monde des usines.
Selon elle, l'action ne va être possible que s'il y a une motivation, cette motivation intrinsèque dont nous parlions plus haut. Sans cette motivation il n'y a pas d'énergie et la qualité de l'action va dépendre de la motivation.

Partie 4 : la conscience du travailleur

Simone Weil met en avant le fait qu’il est important d’éviter à tout prix toute forme de souffrance, que la conscience peut, à un moment donné, connaitre un état de veille.

L’auteur établit une métaphore de la gravité, les ouvriers ont des difficultés à évaluer la présence des autres car ils sont accaparés par leurs tâches quotidiennes.

Partie 5 : un système défini comme « indifférent et brutal »

A la fin du texte, l’auteur parle d’un système « indifférent et brutal ». Cela permet d’établir un parallèle entre le monde de l’usine et le monde ouvrier, leur conscience, leur manière d’appréhender le monde du travail. Ils deviennent, comme nous l’avons dit plus haut, indifférents à tout ce qui les entoure, car absorbés par leurs tâches quotidiennes. Les ouvriers se concentrent, cela rend leurs interactions plus brutes, leurs gestes mais également, comme le texte le précise, le regard et les paroles.

Partie 6 : La fin de l’extrait et la plainte des ouvriers

L’auteur termine en mettant en avant l’ensemble des plaintes qui sont communes aux ouvriers qui quittent l’usine une fois leur journée finie. « il a trouvé le temps long ». C’est ainsi que l’extrait se termine, avec une simple phrase, mais qui parvient tout de même à résumer l’ensemble du texte à elle seule. Le temps long fait en effet référence aux tâches répétitives, à cette motivation qu’il faut trouver au fond de soi pour avoir le courage de continuer. Il s’agit d’une plainte que seuls les ouvriers peuvent réellement comprendre, les autres ne peuvent imaginer le dur labeur quotidien de ces hommes et ne peuvent pas non plus le comprendre.

Dans cet extrait, l’auteur met en avant la déshumanisation du travail, l’asservissement des ouvriers par un travail répétitif et épuisant. Ces derniers doivent trouver toutes sortes de motivation au fond d’eux même, afin de mettre leur conscience en veille le temps que dure la journée de travail. Cela les rend brutaux et indifférents à tout ce qui les entoure. Le texte évoque des thèmes comme la souffrance, l’aliénation et l’incompréhension des « autres ».

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