Résumé du document
Jean de Marmoutiers est un moine de labbaye de Marmoutiers, une abbaye bénédictine réformée par Cluny. Cest le haut-lieu de lhistoriographie angeline. Geoffroy Plantagenêt est le père dHenri II, ce dernier deviendra le souverain le plus puissant de lOccident. Cette chronique repose sur des compilations antérieures qui avaient été faites durant la première moitié du XIIe siècle et a été rédigée vers 1069/1070. Lintention de Jean de Marmoutiers est de mettre en évidence la vie et les actions qui ont précédé. Dans cet extrait il raconte lenfance et ladolescence de Geoffroy Plantagenêt, c'est-à-dire lentrée de celui-ci dans la chevalerie. Cet adoubement est daté de 1128, celui du fondateur de la dynastie des Plantagenêt qui est invité par le roi anglais Henri Ier Beauclerc.
Extraits
- L'idéologie chevaleresque des Plantagenêt
- Les stratégies politiques anglo-angevines
- Noblesse et chevalerie
- Les qualités d'un chevalier
- L'adoubement comme rite de passage
- La fleur de la chevalerie
- Séparation et purification
- La remise des armes
- Une fête noble et profane
- Une fête dépourvue de religiosité
- Festins et honneurs : la culture courtoise
[...] Cet adoubement à lieu à la Pentecôte (juin), après cet évènement il est directement marié à Mathilde (fille du roi). En l'espace de quelques jours, il entre dans la chevalerie, passe à l'âge adulte et se retrouve marié. Séparation et purification : la 1ère étape du rituel consiste en un bain (L21). Rituel de purification qui consiste à se lever des souillures et péchés. Le jeune homme se défait de ses anciens vêtements donc de son ancien statut. Notons le faste qui entoure ce début de cérémonies : les camériers du roi d'Angleterre sont mis à la disposition de Geoffroy. [...]
[...] "L'adoubement de Geoffroy Plantagenêt", Jean de Marmoutiers (1128) Jean de Marmoutiers, moine de l'abbaye de Marmoutiers. Abbaye bénédictine réformée par Cluny. C'est le haut lieu de l'historiographie Angeline. Geoffroy Plantagenêt est le père d'Henri II, ce dernier deviendra le souverain le plus puissant de l'Occident. Cette chronique repose sur des compilations antérieures qui avaient été faites durant la 1ère moitié du XIIème siècle et a été rédigée vers 1069/1070. L'intention de Jean Marmoutiers est de mettre en évidence la vie et les actions qui ont précédé : miroirs. [...]
[...] Les festivités consistent à des exercices guerriers : tournois, chasse ; mais aussi des banquets c'est l'occasion pour le seigneur qui accueille de témoigner de sa prodigalité. Cette solidarité chevaleresque qui se manifeste participe de l'honneur (forme de vertu qui consiste à se comporter conformément aux règles de la courtoisie). Conclusion Ces cérémonies d'adoubement tombent en désuétude après fin XIIIème siècle, car leur coût est devenu trop élevé. L'achèvement de la domination territoriale par les Plantagenêt qui s'exerce sur l'Angleterre, sur tout l'ouest de la France (Aquitaine). [...]
[...] L'accueil que le roi réserve à Geoffroy est significatif : il se comporte avec lui comme un fils. Noblesse et chevalerie : le texte nous montre une association étroite entre ces 2 notions. La noblesse tend à se confondre avec la chevalerie. Acquérir le statut de chevalier par l'adoubement devient un critère de noblesse, alors qu'avant possibilité d'être chevalier sans être noble (miles). On le voit également avec l'entourage de Geoffroy qui l'accompagne en Angleterre : barons (noble qui dans la hiérarchie nobiliaire est juste en dessous du comte), damoiseaux (le jeune homme qui n'a pas encore été adoubé). [...]
[...] Les armes : cheval, le haubert (12 à 15 les éperons d'or, le bouclier, le heaume formé de 2 parties (la calotte et le nasal), la lance composée de 2 parties (manche en bois nommé la hampe et la pointe en acier nommé le fer), l'épée. Epée faite par Garant, qui a été le forgeron de Charlemagne et de Roland. Il s'agit de placer Geoffroy dans la lignée directe de Charlemagne et de Roland. Modèles absolus de la chevalerie, du courage, de la royauté. Certains chevaliers plaçaient des reliques dans le pommeau de l'épée. [...]