Les acteurs de la colonisation

Thèmes abordés

Les partisans de la colonisations, acteurs de la colonisation, colonisation, empire colonial, opposants de la colonisation

Résumé du document

La colonisation se définit comme le processus d'acquisition et de domination de nouvelles colonies qui sont des territoires conquis, souvent militairement, aménagé et directement administrés, par une puissance étrangère. Toutefois face à la multiplicité des modes d'administration (administration directe, indirecte) et des statuts (colonies de peuplements, dominions, protectorats, comptoirs, concessions), il est plus juste de percevoir la colonisation au sens large comme est l'acte de subordination totale ou partielle d'un pays à un autre considéré comme supérieur.

Extraits

[...] Des partisans de la colonisation hétéroclites dans leurs organisations et volontés des partisans à différentes échelles Les acteurs de la colonisation, dans un premier les partisans de celle-ci, se répartissent aussi bien au niveau étatique qu'au sein de certains groupes de la société. Des Etats colonisateurs La déliquescence du « vieux système colonial » Le premier empire colonial, fondé sur le commerce triangulaire suite aux grandes découvertes du XVe siècle, souffre suite à l'indépendance des Etats-Unis juillet 1776, reconnue le 3 septembre 1783) et l'interdiction de la traite des Noirs (1815). [...]

[...] Des Puissances qui s'entendent, signataires de traités Ces partisans de la colonisation se réunissent et définissent des accords à propos de la colonisation. L'acte final du Congrès de Vienne (9juin 1815) offre au RU notamment le Cap et Ceylan, tout en prohibant la traite des Noirs. La conférence de Berlin (novembre 1884, février 1885), organisée à l'initiative de Bismarck, veut normaliser le partage de l'Afrique. Des Puissance colonisatrices qui s'affrontent entre elles Des tensions entre colonisateurs sont cependant inévitables. Ces tensions cristallisent à Fachoda en 1898 sur la question du Soudan. L'Espagne affronte les Etats-Unis en 1898. [...]

[...] Des révoltes a posteriori La volonté d'indépendance et le refus des mesures vexatoires imposées par les colons poussent des peuples à se rebeller contres des puissances établies. Entre mars 1857 et 1858 survient la révolte des cipayes (soldats indigènes servant dans l'armée britannique). La garnison de Meerut se mutine en réaction aux multiples brimades. Juin 1900 : les Boxers se soulèvent, refusant la politique « de la porte ouverte » imposée par les Européens, qui se traduit par des concessions de plus en plus nombreuses. [...]

[...] Les Grandes puissances relancent la course aux colonies Les premiers acteurs de la colonisation sont donc sont les Etats. Plus précisément les Etats industriels Européens qui se lancent dans « la course aux clochers ». La Grande-Bretagne, plus grande puissance colonisatrice durant tout le siècle, accroît son empire entre 1870 et le début du XXe de 11 millions de km², couvrant le quart des terres immergées (30 millions de km²) et 400 millions d'habitants (voir chronologie en annexe). La France, qui s'est lancé dans la colonisation de l'Algérie en 1830, fait pâle figure face à la Grande-Bretagne jusqu'à l'arrivée des républicains opportunistes sous la IIIe République (conquête de l'Afrique noire, de l'Afrique du Nord, de l'Extrême-Orient) qui la hissent au second rang début XXe (11 millions de km²). [...]

[...] Paul Déroulède, traumatisé de la perte de l'Alsace-Loraine (« J'ai perdu deux enfants, vous m'offrez vingt domestiques », répondra-t-il a Bismarck), estime qu'« avant d'aller planter le drapeau français là où il n'est jamais allé, il fallait le replanter d'abord là où il flottait jadis, là où il nous l'avons tous vu de nos propre yeux » (26 octobre 1884). Au XIXe siècle, la colonisation atteint son paroxysme en 1914, accompagnée de tensions inter et intra coloniales entre divers acteurs, qui ne font que préfigurer le cataclysme de la Première Guerre mondiale. Les grandes puissances industrielles fortes de leur supériorité dans multiples domaines, l'Europe en tête, dominent alors le monde. [...]