''L'Europe des Nations, XIXème siècle: L'Allemagne selon Bismarck.'' : commentaire de deux textes et d'une caricature
[...] En guise d'exemple, il formule 174 procès en diffamation pour la seule année de 1864. Pour autant, il n'hésite pas à instrumentaliser la presse comme le journal de l'Allemagne du Nord financé par l'état avec le fond secret volé aux Welfe. Dans son court extrait, Langbehn ne dit pas moins comme le démontrent les phrases suivantes : « qu'il se civilise maintenant de gré ou de force » ou encore « le faire dominer dans la vie intellectuelle comme elle le fait déjà tout naturellement dans sa vie militaire ». [...]
[...] C'est ce que nous illustre l'extrait qui nous est donné à analyser et à confronter avec le texte de Langbehn qui évoque « la prussification » de l'Allemagne. De nature différente car se voulant littéraire et philosophique et en rupture avec les règles habituelles de la littérature allemande, Rembrandt éducateur, fut elle aussi une œuvre à succès. Au départ anonyme, ce texte qui décrit le portrait d'un allemand parfait se veut être une vision conservatrice de l'Allemagne et de la société allant jusqu'à puiser ses références au Moyen-âge et dans le Saint Empire Romain Germanique pour s'opposer à la modernisation de la société que l'auteur a en horreur. [...]
[...] Construit, l'Empire allemand doit s'organiser. Nous sommes donc face au dernier problème évoqué par le corpus proposé qui tourne au tour de la « prussification de l'Allemagne ». Notre homme a-t-il noyé la Prusse dans un ensemble germanique ou, au contraire, a-t-il prolongé la puissance Prusse sur l'ensemble des territoires germaniques ? Véritable enjeu historiographique, le débat semble difficile à résoudre. III. Prussification ou germanisation Le dilemme historiographique Un débat historiographique divise sur la véritable vision de Bismarck dans sa volonté de construire l'empire allemand. [...]
[...] Le mariage des deux états étant consommés la guerre entre l'Autriche et la Prusse se termine en faveur de cette dernière et cela en quelques semaines. Dans le même temps, à l'intérieur de la Prusse marque la victoire des conservateurs ce qui permet de faire passer la « loi d'indemnité » afin de reconnaître les différentes lois militaires qui n'avaient jusqu'alors pas été ratifié par le parlement. Trois guerres pour unifier Lors de son premier discours devant les députés et en tant que premier ministre, Bismarck évoque « du fer et du sang » pour qualifier sa politique. [...]
[...] Son arrivée au pouvoir s'explique donc par un conflit sur la question du budget militaire qui passait par une augmentation de hommes, une augmentation du service militaire et la dissolution de la territoriale crée lors de la Révolution de 1848, permettant dés lors le retour d'une armée à la botte du roi. Un antiparlementarisme assumé Comme nous l'avons déjà écrit, le nationalisme de Bismarck est un nationalisme conservateur. Il affirme à plusieurs reprises que la spécificité de l'Allemagne repose sur son fédéralisme garantie par le Bundestag qui réunit les différents souverains. A l'inverse, le Reichstag, assemblée du peuple, est vu par Bismarck comme facteur de division. [...]
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