Le document est de nature politique, c'est un extrait du livre Let Us face The Future, Manifeste du parti travailliste,1945, traduit par Philippe Chassaigne du texte de Paul Adelman, The Rise of the Labour Party 1880-1945, Londres, Longam, 1993, page 123 à 125.
Cet extrait nous montre le programme électoral du parti travailliste en juin 1945, dont Clement Richard Attlee est le dirigeant de 1935 à 1955. C'est un document de communication, destiné à informer la population britannique de Grande Bretagne, mais également les soldats britanniques stationnés à l'étranger (les résultats des élections seront connus bien après l'élection, les urnes durent restées scellées dix-neuf jours en attendant les votes des soldats), sur le programme du labour Party. Celui-ci est centré sur les problèmes économiques et sociaux et propose des réformes intérieures.
Une ardente campagne électorale s'est engagée en 1945, à gauche, le Labour s'appuie sur un programme associant habilement à un langage novateur des objectifs déjà exprimés à maintes reprises dans le passé. L'élection avait été fixée au 5 juillet. À la surprise générale, les résultats donnent une écrasante majorité au Parti travailliste au Parlement. Exploitant le thème de la détermination nationale à « gagner la paix » et à balayer les inégalités sociales symbolisées par Churchill, le Parti travailliste obtient 393 sièges et 47,8% des suffrages.
Fondé en 1900 sous la forme d'un Comité de représentation travailliste (Labour Representation Committee), il prend le nom de Labour Party après les élections générales de 1906. La naissance et l'histoire du Parti travailliste sont étroitement liées au soutien des syndicats britanniques (Trade Unions). Principal parti de gauche de la scène politique britannique depuis l'effondrement du Parti libéral entre 1918 et 1924, le Parti travailliste puise principalement son électorat dans les anciennes régions industrielles et dans les grands centres urbains. Pour le parti travailliste, « une Angleterre socialiste n'est pas une utopie lointaine, mais un idéal qui peut être réalisé de notre temps »
Le programme (provenant de la collaboration de Ernest Bevin et de Herbert Stanley Morrison) de planification et de centralisation de l'économie, ainsi que de nationalisations à grande échelle formera le socle idéologique de certaines des décisions politiques du premier gouvernement de majorité travailliste mené par Clement Attlee de 1945 à 1951. La croyance ferme du Parti travailliste en l'économie planifiée et centralisée sort renforcée de la Seconde Guerre mondiale. Les travaillistes jouent un rôle clé dans le gouvernement de coalition de Churchill de 1940 à 1945, Attlee étant son adjoint et Bevin occupant le poste clé de ministre du Travail et du Service national. Au cours des années qui suivent, les travaillistes, dirigés par Clement Attlee, cherchent à promouvoir l'égalité sociale et à reconstruire un pays ruiné.
On peut donc se demander quels changements le parti travailliste veut-il instaurer en Grande Bretagne d'après son manifeste de juin 1945 ?
Pour cela, dans un premier temps nous verrons la grande transformation que le labour veut apporter : la nationalisation des entreprises, mais également ses exceptions. Et dans un deuxième temps nous aborderons l'élévation du niveau social des britanniques passant selon les travaillistes par une approche Keynésienne et des réformes sociales.
[...] Ces pourquoi à ces électeurs habituels des régions ouvrières et des quartiers prolétariens, le labour est en mesure d'ajouter une fraction importante des classes moyennes, comme on peut le voir par le nombre de bulletins de vote qu'il recueille dans les banlieues aisées, bourgeoises ou petites bourgeoises.[7] Le gouvernement a donc mis en place de nombreuses réformes qui apparurent alors comme des modèles dans leurs domaines mais qui se sont hélas vite essoufflées. Bibliographie Les périodiques ( CHARLOT Monica Encyclopaedia Universalis corpus Paris, Encyclopaedia Universalis France pages 934-935. Les ouvrages ( CHARLOT Monica Le parti travailliste britannique, Paris, Montchrestien (collection clefs politique) CHRETIEN Maurice dir. Le socialisme à la britannique. [...]
[...] Sous Ernest Bevin, alors secrétaire du Foreign Office, sont jetées les bases de la politique étrangère britannique pour une vingtaine d'années : une stratégie liée aux États-Unis et à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), une présence sur la scène mondiale et un regard plutôt tourné vers les vestiges de l'Empire que vers la construction européenne. Ce programme a des vertus idylliques, diminution du chômage, augmentation du niveau de vie et égalisation de ce niveau il a su séduire la population britannique puisque lors des élections du 26 juillet, le parti obtiendra 47,8% des voies, soit 393 sièges. Et il résume bien ce qui va devenir par la suite l'Etat social avec une sécurité sociale et une éducation publique. [...]
[...] Il y a de nombreuse entreprises plus petites qui rendent de bons services et peuvent continuer à bien travailler ainsi En effet, il n'existe pas de grand intérêt à nationaliser une petite entreprise de moins de cent salariés. Car s'il est facile pour une grande entreprise d'échapper au contrôle de l'Etat, il l'est moins facile pour une de plus petite taille, et donc ne nécessite pas d'être nationalisée. Il apparaît donc que certaines entreprises ne peuvent être nationalisées soit à cause de leurs tailles ou bien de leurs services rendus à la nation (à la société britannique, puisque toutes ses réformes visent à améliorer les conditions de vie de la population de Grande- Bretagne). [...]
[...] L'appareil de production est vétuste, faute d'investissements normaux en biens d'équipement, les industries sur lesquelles était fondée la puissance britannique au XIX siècle (le charbon, le coton et les constructions navales en particulier) sont en déclin. Les bâtiments des entreprises comme ceux des particuliers ont largement souffert des bombardements : cinq millions de maisons ont été détruites ou fortement endommagées. Dans cet extrait, le parti travailliste mené par Clément Richard Attlee prône une augmentation de la production industrielle, ligne 2 : en premier, ‘intégralité des ressources nationales, en terres, en équipement et en force de travail, doit être utilisé à temps plein. [...]
[...] Mais également de l'implantation des usines, comme on peut le consulter ligne 20 : l'implantation de nouvelles usines sera contrôlée et, lorsque cela sera nécessaire, le gouvernement construira lui-même des usines Le gouvernement puisera donc dans ces propres ressources pour la construction de ces usines, ce qui lui permettra de modeler à sa guise sa Nouvelle Grande-Bretagne, et éviter des régions sinistrées (ligne c'est-à-dire sans usine, donc sans emplois et donc avec peu de population jeune et active. Le sort de la Banque d'Angleterre et de celui des sociétés anonymes est séparé (concession par rapport au modèle de 1930). [...]
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