Les Cannibales, Montaigne, homme cultivé, éloge de la nature, situation d'énonciation, thèse de l'auteur, ethnocentrisme, sauvage, figures de style
Ce document comporte un plan détaillé et une analyse guidée du texte "Les Cannibales" de Montaigne. L'extrait commenté débute par "Or, je trouve, pour revenir à mon propos" jusqu'à "Hoc natura modos primum dedit".
[...] ] que" : traduisent la relativité et la subjectivité de ce jugement européen. Mise à distance de cette attitude en faisant preuve d'ironie avec pour mettre en valeur l'inversion sujet-verbe et la répétition de l'adjectif "parfaite" avec la gradation hyperbolique : "là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, parfait et accompli usage de toute chose" : cela montre l'exagération des Européens (ils ont toujours raison et sont les meilleurs). Signification du "barbare" = personne étrangère et non mauvaise "barbarie ce qui n'est pas de son usage". [...]
[...] Dénonciation des éléments corrupteurs de la civilisation : on le voit dans le rapport logique de conséquence : : l'art et la culture ne peuvent pas dépasser la nature, mais seulement l'altérer. : l'homme ne peut rien face aux forces de la nature, idée de gaspillage et d'inutilité, l'homme a tant cherché à s'élever qu'il s'est détruit. L'éloge de la nature La supériorité de la nature Paradoxe avec opposition « si pourtant » : les fruits « sans culture » ont une éloge avec l'allégorie « grande et puissante » : la nature est bonne, pas besoin de l'intervention humaine Éloge renforcée par un argument d'autorité avec la référence à Platon = importance humaniste Éloge de l'état sauvage proche de la nature Les sauvages ne sont pas mauvais : fait appel au discernement du lecteur avec « comme de vrai » , le connecteur logique fait le lien entre barbarie et sauvage, redéfinition méliorative du terme « sauvage » avec la longue comparaison introduite par pour rendre son propos plus concret, l'homme est comparé au fruit, le postulat de départ étant que ce qui vaut pour un fruit le vaut pour l'homme, crée un paradoxe avec les fruits du monde occidental qui sont , il renverse ainsi les valeurs : ce sont nos fruits donc nous-mêmes . [...]
[...] Les Cannibales - Montaigne (1595) - La critique de l'homme cultivé et l'éloge de la nature Un texte argumentatif et subjectif Une situation d'énonciation propice au développement d'une thèse Situation d'énonciation : 1[re] personne employée durant tout le texte « je », « mon », « me ». Le sujet du texte est clairement exprimé : terme « sauvage », « barbare » associé au nom « nation » l.2 et l.27 = d'emblée, les Amérindiens sont définis comme une nation, il y a donc une reconnaissance de la part de Montaigne. [...]
[...] Présence dans la thèse de la généralisation du jugement : on passe de « je » à « chacun » : il part d'une réflexion personnelle pour impliquer une collectivité La critique de l'homme cultivé Une rhétorique en faveur de la dénonciation Parallélisme de construction pour opposer les deux civilisations : "nous avons . " "nous l'avons . " l.12 l.16 l.17 ces formules mettent chaque fois en valeur un participe passé à valeur négative "abâtardies" l.12 "étouffée" l.17. Utilisation d'oxymore comme à la l.19 "merveilleuse honte". [...]
[...] La thèse de Montaigne consiste bien à assimiler la véritable barbarie aux Européens. Une thèse qui se veut générale La 1[re] personne du pluriel « nous », « notre » est utilisée de très nombreuses fois du début à la fin de l'extrait = il s'agit de la thèse de l'auteur, mais il implique très rapidement le lecteur et l'ensemble de l'occident dans son propos. Invite le lecteur à réfléchir en utilisant des arguments par comparaison qui marquent l'évidence « comme de vrai ». [...]
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