La France en villes : urbanisation, mouvements de population, métropolisation - publié le 18/04/2017

Thèmes abordés

France, villes, urbanisation, mouvements de population, métropolisation, exode rural, banlieue, répartition du peuplement, dynamiques urbaines, métropoles, régions, Paris

Résumé du document

La France est un pays de citadins, d'urbains. Depuis le 19e siècle, les mouvements de population se sont traduits par une concentration croissante du peuplement dans les villes. L'exode rural dépeuple et dévitalise les campagnes et en 1931, la population urbaine devient majoritaire en France. En 2016, 85% de la population réside dans une aire urbaine (fin de la transition urbaine) : un espace qui comprend la ville (dont le seuil correspond en France à 2000 habitants agglomérés), la banlieue (périphérie d'une ville avec continuité du bâti) et la zone périurbaine (urbanisation diffuse et discontinue au-delà des banlieues). L'urbanisation est facteur de déséquilibre dans la répartition du peuplement. Avant la révolution industrielle, la population était majoritairement rurale et la répartition du peuplement était beaucoup moins déséquilibrée. L'urbanisation massive a accentué les contrastes et les déséquilibres de peuplement.

Extraits

[...] * La France est un pays de citadins, d'urbains. Depuis le 19e siècle, les mouvements de population se sont traduits par une concentration croissante du peuplement dans les villes. L'exode rural dépeuple et dévitalise les campagnes et en 1931, la population urbaine devient majoritaire en France. En de la population réside dans une aire urbaine (fin de la transition urbaine) : espace qui comprend la ville (dont le seuil correspond en France à 2000 habitants agglomérés), la banlieue (périphérie d'une ville avec continuité du bâti) et la zone périurbaine (urbanisation diffuse et discontinue au-delà des banlieues). [...]

[...] À l'échelle du territoire national, le dynamisme des agglomérations est très contrasté. L'agglomération parisienne reste attractive grâce à un bassin d'emplois dynamique et diversifié. D'autres villes sont en déclin et perdent de la population, il s'agit de villes portuaires comme Dunkerque, Le Havre, ou Brest ou de villes situées au cœur des anciens bassins miniers et industriels en crise comme Douai, Lens, Valenciennes dans le Nord Pas-de-Calais ou Metz et Nancy en Lorraine. Les villes qui enregistrent les plus fortes croissances démographiques sont situées au Sud et à l'Ouest, des espaces longtemps sous-urbanisés, sous- industrialisés (en marge de l'industrialisation), mais animés par des dynamiques récentes et devenus attractifs. [...]

[...] * Elle est considérée comme un pôle d'impulsion majeur dans le cadre de la mondialisation. Au-delà de la population, qui fait de l'agglomération une mégapole, elle concentre les pouvoirs et les activités qui font d'elle une globale ». Paris concentre le pouvoir politique (capitale d'un État qui possède un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU), le pouvoir décisionnel économique (siège des grandes entreprises et des sociétés multinationales), le pouvoir financier (bourse, grands établissements bancaires la recherche et l'innovation, le rayonnement intellectuel et culturel (universités, monuments chargés d'histoire, musées de grande renommée, création artistique et vie intellectuelle ) et une très forte attractivité touristique. [...]

[...] * La périurbanisation est d'abord un processus d'ex-urbanisation résidentielle. Les ménages qui accèdent à la classe moyenne quittent l'agglomération (notamment la banlieue) pour accéder à la propriété individuelle (pavillon avec terrain) dans les communes rurales périphériques. Ces espaces offrent un cadre de vie jugée plus agréable et des terrains dont les prix diminuent avec l'éloignement de la ville-centre. La croissance démographique alimentée par le desserrement résidentiel (solde migratoire positif) et l'excédent naturel élevé (forte fécondité de couples de jeunes actifs) favorise l'étalement spatial de l'urbanisation. [...]

[...] L'expansion urbaine répond alors au besoin de loger une population en forte croissance pendant les Trente glorieuses (croissance démographique et forte immigration). * À partir des années 1970, la croissance urbaine se réalise au profit des périphéries de plus en plus éloignées des agglomérations par un processus continu de périurbanisation (développement d'une couronne périurbaine dans la périphérie rurale des pôles urbains). Ce sont les communes périurbaines situées sous l'influence d'une grande ville qui enregistrent la croissance démographique la plus forte. [...]